Des employés se mobilisent devant leur site. / JOSÉ A. TORRES / AFP

C’est l’un des dossiers industriels les plus importants du moment. Alors que les 1 600 salariés de l’usine Bosch d’Onet-le-Château, près de Rodez (Aveyron), spécialisé dans les moteurs diesel, s’inquiètent du sort qui leur sera réservé, le groupe allemand se dit prêt à investir « 14 millions d’euros » pour « moderniser une ligne de production » sur les deux que compte le site.

Un investissement sous condition : celui d’obtenir des salariés un accord de compétitivité avant avril, a fait savoir, vendredi 26 janvier, le directeur du site Olivier Pasquesoone.

Faire face à la chute du diesel

La direction cherche, en outre, des pistes de diversification pour de nouvelles activités sur le site, a-t-il précisé. « Le taux d’équipement en véhicules diesel en France a chuté de 73 % en 2012 à 47 % fin 2017. Une évolution du marché qui oblige le site à envisager de nouveaux débouchés en plus d’une modernisation de la production actuelle pour pouvoir répondre aux normes Euro 7 qui seront obligatoires dès 2020 », a-t-il ajouté.

Pour Heiko Carrié, président de Bosch France et Benelux, les négociations pour obtenir des salariés un accord de compétitivité ont pour but de conserver un « maximum d’emplois ».

Pour l’intersyndicale, la fermeture du site, où entre 300 à 800 emplois sont menacés à court terme, selon elle, serait un « désastre économique ». Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait annoncé le 19 janvier qu’il allait demander au PDG de l’équipementier « un nouvel investissement » dans l’usine de Rodez.