Affrontements à Calais : quatre migrants toujours entre la vie et la mort
Affrontements à Calais : quatre migrants toujours entre la vie et la mort
Le Monde.fr avec AFP
Deux jours après le plus violent affrontement entre migrants jamais survenu à Calais, quatre jeunes Erythréens blessés par balle étaient toujours entre la vie et la mort.
Deux jours après le plus violent affrontement entre migrants jamais survenu à Calais, quatre jeunes Erythréens blessés par balle étaient toujours entre la vie et la mort, samedi 3 février, selon la préfecture du Pas-de-Calais. Vingt-deux migrants ont été blessés, dont cinq par balle, dans ces rixes qui ont éclaté en trois endroits distincts entre l’après-midi et le début de soirée jeudi.
Pour le parquet de Boulogne-sur-Mer, il s’agirait d’un « règlement de comptes » : le ou les individus auteurs des coups de feu « sont arrivés sur la zone de distribution de repas près de l’hôpital où était rassemblée la communauté érythréenne et ont immédiatement ouvert le feu ».
Une douzaine de témoins ont déjà été interrogés, a fait savoir le parquet. Une enquête a été ouverte pour « tentative de meurtre » et un ressortissant afghan de 37 ans est recherché, soupçonné d’être l’auteur de coups de feu sur des Erythréens. La nuit de vendredi à samedi « a été très calme, il n’y a pas eu d’incidents », a affirmé samedi matin la préfecture.
Violentes rixes
Dans cette ville, où vivent entre 550, selon la préfecture, et 800 migrants, d’après les associations, les maraudes menées par les services de l’Etat ont été « intensifiées », avec des départs « renforcés » en bus vers les différents centres d’accueil et d’examen des situations (CAES) de la région, a affirmé vendredi la préfecture.
Un premier départ a eu lieu vendredi matin avec 27 migrants, dont une majorité d’Afghans. Un deuxième bus est parti dans l’après-midi avec quatre migrants à bord et un autre est prévu samedi, selon Nathalie Chomette, directrice départementale de la cohésion sociale du Pas-de-Calais.
Ces violentes bagarres entre migrants s’inscrivent sur fond de tensions récurrentes entre les différentes communautés, aggravées selon les associations par l’extrême âpreté des conditions de vie sur place.
Vendredi soir, à Grande-Synthe, où vivent quelque 300 migrants, deux hommes ont été blessés à l’arme blanche lors d’une rixe entre Kurdes et Irakiens, selon la préfecture du Nord. « Les deux personnes blessées sont sorties de l’hôpital et ont été placées en garde à vue », a annoncé le parquet de Dunkerque.
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