Cristiano Ronaldo, star planétaire du football et meilleur joueur de « FIFA 18 », ambassadeur d’un Real Madrid plus prestigieux que le PSG. / Electronic Arts

Le choc des huitièmes de finale de la Ligue des champions ce mercredi 14 février oppose deux des clubs les plus prestigieux du moment. Si l’histoire montre que le Paris Saint-Germain a déjà battu le Real Madrid – lors de la Coupe de l’UEFA 1992-93 (1-3, 4-1) et lors de la Coupe des Coupes 1993-94 (0-1, 1-1) – le jeu vidéo donne l’image d’un PSG boxant une catégorie en-dessous.

Jaquettes : 5-0 pour le Real Madrid

Comment mesurer la popularité des deux clubs ? En comparant par exemple la fréquence de leur apparition sur les jaquettes des deux licences phares, Pro Evolution Soccer (PES) de Konami et FIFA d’Electronic Arts, depuis le milieu des années 1990. De préférence en regardant les versions anglaises, plus neutres, plutôt que les éditions espagnoles ou françaises quand elles existent.

David Ginola, star du PSG dans les années 1990, a dû attendre de rejoindre Newcastle pour figurer sur une jaquette de FIFA.

Une star du PSG, David Ginola, a fait la couverture de FIFA 97, mais sous les couleurs de son club suivant, Newcastle ; idem pour Ronaldinho en 2004, mais sous le maillot du Brésil, alors que le facétieux attaquant avait déjà été transféré au FC Barcelone (il réapparaîtra sur d’autres jaquettes de FIFA jusqu’en 2009). A l’inverse, Neymar figure dans l’édition collector de PES 2018, mais sous le maillot blaugrana, avant son transfert au PSG. En tout, sept apparitions d’une ancienne ou future gloire du Parc des princes, mais jamais avec l’écusson à la Tour Eiffel.

Avec Kakà et Beckham, Ronaldo a régulièrement porté les couleurs merengue à l’affiche de « PES » ou « FIFA ». / Konami

A l’inverse, les Galactiques sont régulièrement mis en avant. Dans les années 2000, les jaquettes sont surtout allouées aux vedettes de la Premier League comme Wayne Rooney et Thierry Henry, mais le Real arrive à placer un joueur, David Beckham, sur la pochette de FIFA 2005. A partir des années 2010, c’est la razzia : les madrilènes Kaka (FIFA 11) et Cristiano Ronaldo (FIFA 18) côté Electronic Arts, et Cristiano Ronaldo (PES 2012, PES 2013) côté Konami enterrinent une décennie à sens unique.

Note des équipes : 3-2 pour le Real

Sur le terrain des deux simulations de football majeures, l’écart entre les deux clubs est toutefois de moins en moins prononcé, si on regarde la note sur 100 attribuée chaque année par les développeurs aux équipes pour mesurer leur force.

Cela dit, l’avantage va systématiquement à la formation madrilène, qui depuis 2014 a gagné trois Ligues des Champions tandis que le club parisien ne dépassait jamais les quarts de finale en dépit d’un recrutement cinq étoiles.

La série Pro Evolution Soccer, réputée plus arcade, valorise les individualités parisiennes. Sa concurrente canadienne, la série des FIFA, affiche des écarts plus importants.

Jeux dédiés : 1 partout

Les deux clubs ont également leurs jeux vidéo dérivés. Aucun n’a la notoriété de FIFA et PES, mais ils donnent un indice sur la popularité des structures parisiennes et madrilènes.

Rushin' Paris Android Gameplay (HD)
Durée : 06:30

Sous l’ère quatarie, le Paris Saint-Germain a publié un jeu sur smartphone, Rushin’ Paris 15/16. Selon sa page Google Play, il a été installé entre 500 000 et un million de fois. Il met en scène Zlatan Ibrahimovic, Blaise Matuidi et David Luiz, trois joueurs depuis partis jouer ailleurs, et n’a pas connu de suite.

Rien de très convaincant, donc, mais la maison blanche ne fait pas beaucoup mieux avec son unique titre dédié, Real Madrid: The Game, qui est encore plus daté : il est sorti en 2008 sur PC, Wii, PSP et Nintendo DS, et le jeu, « pourri par un gameplay d’une rare banalité » selon le site spécialisé Jeuxvideo.com, n’a pas laissé un souvenir impérissable.

Real Madrid : The Game - Gameplay - Español - PSP
Durée : 13:38

En revanche, la série des Fantasy Manager, sur smartphone, permet de prendre les rênes de plusieurs clubs de notoriété continentale (comme le Barça, Chelsea, Naples, Benfica ou l’Olympique de Marseille). Si les deux titres sont identiques, en dehors des effectifs, la version PSG 2018 a été téléchargée plus de 500 000 fois, contre 5 millions pour celle du Real Madrid.

Une qualification du PSG et un Neymar de gala permettrait peut-être, pour la première fois, au rapport de force de s’inverser.