Les produits de beauté « made in France » font un tabac à l’étranger
Les produits de beauté « made in France » font un tabac à l’étranger
Par Juliette Garnier
L’industrie française des cosmétiques a exporté 13,6 milliards d’euros en 2017, selon les chiffres publiés, jeudi, par la Fédération des entreprises de la beauté. Un record.
Des produits Lancôme, à Pékin, le 7 juin 2016. / FRED DUFOUR / AFP
La France n’exporte pas seulement des Airbus, des magnums de Ruinart et des tailleurs Chanel. En 2017, les ventes à l’étranger de l’industrie française des cosmétiques ont battu un nouveau record, en franchissant la barre des 13 milliards d’euros, d’après les chiffres publiés jeudi 15 février par la Fédération des entreprises de la beauté (Febea).
Les exportations de parfums, fards et autres crêmes de beauté ont bondi de 12 % par rapport à l’année 2016. L’excédent commercial du secteur est en progression de 14 % par rapport à l’année précédente, note la Febea en s’appuyant sur les chiffres des douanes françaises. A 10,5 milliards d’euros, la balance commerciale de l’industrie de la beauté se range « derrière les 17 milliards d’euros de l’industrie aéronautique et les 11 milliards d’euros des producteurs de vins et de spiritueux », analyse Patrick O’Quin, président de la Febea.
Réputation de fiabilité en Chine
L’Amérique du Nord et l’Asie ont fortement contribué à l’envolée des exportations de produits de beauté « made in france », loin devant l’Union européenne, en croissance de 6,2 %. Aux Etats-Unis, l’export affiche un bond de 20 %, selon la Febea.
En Asie, les ventes à l’étranger progressent de 25 % en un an. « Le continent retrouve une véritable dynamique », note la Febea, en rappelant qu’en 2016, la reprise avait été « timide » (+ 9 %), après une année 2015 « sans croissance ». Les pays d’Asie captent désormais 20 % des exportations de produits de beauté.
Sans surprise, les L’Oréal, Clarins et autres Sisley ont profité du regain de la consommation de produits haut de gamme en Chine : les ventes de cosmétiques français y ont progressé de 30 % l’an dernier. La Febea attribue cette performance à la façon dont les marques françaises ont adapté leurs gammes aux habitudes et aux besoins spécifiques des consommateurs asiatiques. « Les fabricants français ont désormais une très bonne connaissance de leurs attentes », juge M. O’Quin.
En outre, en Chine, les fabricants de produits de beauté rapportent tous combien la réputation de fiabilité de leurs marques rassure les consommateurs échaudés par de multiples scandales sanitaires. C’est d’autant plus vrai sur le segment des soins qui représentent 44,3 % des exportations françaises de produits de beauté dans le monde, devant les parfums (31 %).