Selon le « New Yorker » qui publie des notes manuscrites de Karen McDougal, ancienne playmate de l’année 1998 du magazine « Playboy », elle aurait mis un terme à la relation avec Donald Trump parce qu’elle se sentait coupable. / Carolyn Kaster / AP

Ronan Farrow, fils de Mia Farrow et Woody Allen et journaliste au New Yorker, auteur de l’un des deux articles qui sont à l’origine de l’affaire Weinstein, affirme, vendredi 16 février, que le magazine à scandales National Enquirer a acheté l’exclusivité du témoignage d’une ancienne playmate sur sa liaison extra-conjugale avec Donald Trump, dans l’intention de ne jamais le publier.

Aujourd’hui âgée de 46 ans, Karen McDougal – électrice républicaine qui dit avoir découvert Dieu et regrette son passé – aurait eu une liaison de neuf mois avec l’actuel président des Etats-Unis, entre 2006 et 2007, alors qu’il était marié à Melania Knauss, dont il venait d’avoir un enfant.

L’ami du président

En novembre 2016, à quelques heures du scrutin présidentiel, le Wall Street Journal avait révélé que le groupe de presse American Media Inc (AMI), éditeur notamment du National Enquirer, avait acquis, pour 150 000 dollars, l’exclusivité du témoignage de Karen McDougal.

Selon le New Yorker, le PDG d’AMI, David Pecker, qui est un ami de Donald Trump, aurait effectué cette transaction en sachant, par avance, qu’il ne publierait rien de ce témoignage dans les colonnes du National Enquirer.

« Pecker le considérait vraiment comme un ami, raconte au New Yorker Jerry George, un ancien cadre d’AMI. Nous ne publiions jamais un mot sur Trump sans son consentement. » Le groupe AMI n’a pas fait de commentaire, tandis que la Maison Blanche a fait savoir à la chaîne NBC que le président niait l’existence de cette liaison et qu’il s’agissait d’une « vieille histoire ».

Acheter le silence

Selon le New Yorker qui publie des notes manuscrites de Karen McDougal, ancienne playmate de l’année 1998 du magazine Playboy, elle aurait mis un terme à la relation avec Donald Trump parce qu’elle se sentait coupable et en raison des réflexions racistes du milliardaire.

Début janvier, le Wall Street Journal a affirmé que Donald Trump avait eu une liaison avec une actrice de films pornographiques, Stephanie Clifford, qui aurait ensuite été payée pour se taire. Mercredi, l’un des avocats du président, Michael Cohen, a confirmé l’existence d’un accord avec celle qui se fait appeler Stormy Daniels à l’écran, moyennant le versement, à l’automne 2016, de 130 000 dollars sur les deniers personnels du conseil.