Jean-Marie Le Pen à la cour d’appel de Versailles, le 11 décembre 2017. / PHILIPPE LOPEZ / AFP

L’ancien président et cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen a déclaré lundi 26 février qu’il ne « se rendrait pas » les 10 et 11 mars à Lille au congrès de son parti, dont il a été exclu. « Je ne me rendrai pas à Lille parce que je ne veux pas me rendre, si peu que ce soit, complice de l’assassinat du Front national qui va s’y dérouler », a déclaré sur RTL M. Le Pen. Il avait pourtant menacé de s’y présenter en recourant si besoin à la « force publique ».

M. Le Pen a été exclu du FN en 2015 par sa fille Marine, qui lui a succédé à la présidence du FN en 2011, après de nouveaux propos polémiques sur la Shoah. Cette décision a donné lieu à une longue bataille judiciaire entre le père et la fille. La justice a confirmé le 9 février l’exclusion de M. Le Pen de son parti mais l’a maintenu dans sa qualité de président d’honneur de la formation d’extrême droite.

Suppression de la présidence d’honneur

Cette décision de la cour d’appel de Versailles pourrait devenir caduque au congrès, lors duquel les militants du FN voteront sur de nouveaux statuts du parti qui suppriment le poste de président d’honneur, créé en 2011.

« Je demande à tous mes amis qui souhaitaient venir (…) à Lille pour me soutenir (…) de ne pas le faire. Je n’irai pas à Lille. Je ne veux pas être, si peu que ce soit, complice de l’opération de force qui a été annoncée par le secrétaire général [Steeve] Briois, qui a dit qu’il s’opposerait de vive force à mon entrée », a précisé M. Le Pen.

L’ancien président du FN a déclaré que « non », il ne parlait plus à sa fille et qu’il considérait son exclusion comme « une injustice majeure ». Le changement de nom souhaité par Marine Le Pen, « c’est la mort du FN », a en outre estimé Jean-Marie Le Pen.