La sélection sorties culturelles du « Monde »
La sélection sorties culturelles du « Monde »
Chaque vendredi, le service Culture du « Monde » propose aux lecteurs de « La Matinale » un choix d’événements pour le week-end.
LES CHOIX DE LA MATINALE
En cette fin de semaine, nous vous proposons d’assister aux dernières représentations de Werther par l’Opéra du Rhin à La Filature de Mulhouse ; de passer une soirée au cabaret avec le Cirque électrique à la Porte des Lilas ; de fêter la clôture de l’exposition du MoMA à la Fondation Vuitton et plein d’autres choses encore.
OPÉRA. « Werther », de l’Opéra du Rhin, à La Filature de Mulhouse
Présentée du 9 au 17 février à Strasbourg, la nouvelle production du Werther, de Massenet, à l’Opéra du Rhin, prend ses derniers quartiers à Mulhouse, les 2 et 4 mars. Point d’inspiration romantique dans ce spectacle moins attaché à la figure centrale du héros des Souffrances du jeune Werther de Goethe qu’à la tragédie de Charlotte, déchirée entre son devoir social et son aspiration à la liberté d’aimer, fût-ce d’un amour adultère. Servi par un casting de bon niveau, ce Werther donne raison à la nouvelle directrice de l’Opéra du Rhin, Eva Kleinitz, qui n’a pas hésité à rallier un duo féminin gagnant : la chef d’orchestre française Ariane Matiakh et la metteuse en scène allemande Tatjana Gürbaca. Marie-Aude Roux
« Werther », de Massenet. Avec Eric Cutler, Anaïk Morel, Tatjana Gürbaca (mise en scène), Klaus Grünberg (décors et lumières), Silke Willrett (costumes), Orchestre symphonique de Mulhouse, Ariane Matiakh (direction). A La Filature de Mulhouse (Haut-Rhin). Le 2 mars à 20 heures, le 4 mars à 15 heures. Tél. : 03-89-36-28-28. Tarifs : de 21,50 € à 80 €.
SPECTACLE. Le « Cabaret décadent » du Cirque électrique, à Paris
« Cabaret décadent, revue électrique n° 68 », par le Cirque électrique à la Porte des Lilas (Paris 20e). / FRANCIS BEDDOK
Installé depuis 2011 sur la dalle de la Porte des Lilas au-dessus du périphérique avec ses chapiteaux, son parquet de bal et ses caravanes, le Cirque électrique, créé en 1995 à Nanterre, propose une vision décalée et burlesque de l’univers circassien. Se définissant à la fois comme « une identité, un mode de vie, une habitation, un lieu culturel mobile et itinérant », il souhaite présenter au public une contre-culture « entre le mythe d’une tradition de cirque et la réalité d’une culture urbaine radicale et moderne ». Depuis le 28 février, le Cirque électrique présente sa cinquième et toute nouvelle revue baptisée « Cabaret décadent, revue électrique n° 68 », avec au menu tous les artistes de la troupe et des numéros de mât chinois, de contorsion, de trapèze, de corde lisse, de fil-de-fer, d’acrobatie, de danse queer, de « pole dance », etc. Il est même possible de dîner sur place en bord de piste pendant le spectacle (en réservant à l’avance), histoire de se plonger totalement dans l’ambiance d’un cabaret. Cristina Marino
« Cabaret décadent, revue électrique n° 68 », par le Cirque électrique, spectacle interdit aux moins de 17 ans. Dalle aux Chaps, place du Maquis du Vercors, Paris 20e. Jusqu’au 31 mars, du mercredi au samedi à 21 heures, ouverture des portes à 19 heures. Durée : 2 heures (avec entracte). Possibilité de dîner en bord de piste (réservation indispensable au 09-54-54-47-24 ou par mail à reservation@cirque-electrique.com). Tarifs : 20 € (plein) et 15 € (réduit).
ARTS. Clôture festive de l’exposition du MoMA à la Fondation Vuitton
Vue de l’installation par Bruce Nauman, « Human/Need/Desire » (« Humain/Besoin/Désir »), 1983, à la Fondation Louis Vuitton, Paris. / MARTIN ARGYROGLO / FONDATION LOUIS VUITTON
Le lundi 5 mars sera l’ultime jour pour découvrir les quelque 200 œuvres prêtées par le Museum of Modern Art de New York à la Fondation Vuitton. Pour le week-end de clôture de l’exposition, l’institution parisienne propose trois jours placés sous le signe de la culture américaine, avec des horaires élargis. Tandis qu’en journée, des « micro-visites » seront proposées toutes les 30 minutes pour découvrir des œuvres iconiques de la collection, en soirée, les billets se coupleront d’un accès à l’auditorium. C’est là que le vendredi, le collectif Bon Esprit initiera les visiteurs aux chorégraphies de Beyoncé (à 19 heures), avant un concert de la rappeuse new-yorkaise Princess Nokia (à 21 h 30). Le samedi, un enchaînement de DJ sets proposera une traversée au long cours de l’histoire de la musique américaine (de 14 heures à 19 heures, avec Topper Harley, Etienne Blanchot, Guillaume Sorge et Chevaliers Play), suivie d’un concert électro de Dan Deacon (sur réservation, à 21 h 30). Enfin, le dimanche après-midi, enfants et parents seront invités à des ateliers de sérigraphie à la manière d’Andy Warhol. Emmanuelle Jardonnet
Fondation Vuitton, 8, avenue du Mahatma-Gandhi, Paris 16e. Vendredi 2, samedi 3 et dimanche 4 mars de 9 heures à 23 heures. Billets d’entrée : 16 € (20 € pour la soirée de vendredi) en tarif plein, 10 € et 5 € en tarif réduit.
MUSIQUES. Rickie Lee Jones en concert à La Cigale, à Paris
Affiche (détail) du concert de Rickie Lee Jones à La Cigale, à Paris. / DR
La courte tournée européenne de la chanteuse Rickie Lee Jones a débuté le 21 février, à Aarhus, au Danemark, et viendra se conclure à La Cigale, à Paris, ce samedi 3 mars. Révélée au milieu de l’année 1979 avec le succès de la chanson Chuck E’s In Love, Rickie Lee Jones a d’abord été l’interprète d’une plaisante pop avec des éléments folk, façon Californie, où elle a commencé sa carrière, avant de s’aventurer vers le jazz, puis vers diverses expérimentations, notamment les boucles et machines rythmiques des musiques électroniques à la fin des années 1990 – guère concluant. Aujourd’hui, plus classiquement dans son approche première, elle est, au-delà de ses compositions soignées, une interprète inventive de reprises de chansons d’un répertoire qui emprunte autant au jazz, à la pop, à la musique folk ou au rock. Sylvain Siclier
La Cigale, 120, boulevard de Rochechouart, Paris 18e. Mo Pigalle, Anvers. Samedi 3 mars à 19 h 30. Tarifs : de 49,90 € à 69,70 €.
EXPOSITION. « Rock ! Une histoire nantaise », à Nantes
L’exposition « Rock ! Une histoire nantaise » au Château des Ducs de Bretagne, Musée d’histoire de Nantes. / DAVID GALLARD/LVAN
Un moment à la traîne de sa voisine rennaise, la scène nantaise a fini par tracer son sillon et offrir son lot de figures marquantes (Dominique A, Katerine, Elmer Food Beat, The Little Rabbits, Dolly, Jeanne Cherhal, Hocus Pocus, C2C, Pégase, Ko Ko Mo…) à la pop hexagonale. Au point qu’une exposition, « Rock ! Une histoire nantaise » peut aujourd’hui retracer, sous les imposantes charpentes du Château des Ducs de Bretagne, ce plus d’un demi-siècle de saga électrique. Astucieusement scénographié, sous la direction du spécialiste local, Laurent Charliot, ce parcours chronologique reconstitue lieux marquants (le disquaire Fuzz, le club Le Floride, la chambre de Dominique A…) et ambiances de chaque époque, en faisant entendre les galériens oubliés (Les Rapaces, Tequila, EV, Apartheid Not, Ticket…) ou héros célébrés de cette épopée. Stéphane Davet
« Rock ! Une histoire nantaise », Château des Ducs de Bretagne, Musée d’histoire de Nantes, 4, place Marc-Elder, Nantes (Loire-Atlantique). Jusqu’au 10 novembre 2019. Tél. : 02-51-17-49-48. Tarif : 8 €.
DANSE-THÉÂTRE. Sylvain Groud-Bérénice Bejo au 13e Art, à Paris
Le chorégraphe Sylvain Groud et la comédienne Bérénice Bejo. / 13E ART
Entre l’aventureux chorégraphe Sylvain Groud et la comédienne tout aussi fonceuse Bérénice Bejo, il y a une histoire amicale et artistique qui a pris forme dans un spectacle intitulé Trois Sacres. Créé en 2016, toujours en tournée, ce duo sur l’amour et sa spirale de désir s’appuie sur un jeu hybride de danse et texte. En socle de cette rencontre, Le Sacre du printemps, d’Igor Stravinsky, dont Groud conserve des bribes de musique mais fait un pas de côté par rapport au livret. L’Elue n’est pas sacrifiée comme dans l’histoire originelle mais affirme sa liberté. Sur le plateau, Bérénice Bejo, qui se risque aussi dans le mouvement, se jette dans la lecture de textes sur le thème du vertige amoureux, tandis que Sylvain Groud l’incarne par le mouvement. Sylvain Groud vient d’être nommé directeur du Centre chorégraphique national de Roubaix. Rosita Boisseau
« Trois Sacres », de Sylvain Groud, avec Bérénice Bejo. 13e Art, 30, avenue d’Italie, Paris 13e. Vendredi 2 et samedi 3 mars à 19 heures. Tarifs : de 18 € à 46 €.