Emprisonné, l’indépendantiste Jordi Sanchez renonce à la présidence de la Catalogne
Emprisonné, l’indépendantiste Jordi Sanchez renonce à la présidence de la Catalogne
Le Monde.fr avec AFP
Le numéro deux de la liste Junts per Catalunya, actuellement en détention préventive, a indiqué mercredi renoncer à diriger la région.
Après Carles Puigdemont, un second leadeur indépendantiste renonce à diriger la Catalogne. Accusé de « sédition » par la justice espagnole et actuellement placé en détention provisoire, le numéro deux de la liste Junts per Catalunya (« Ensemble pour la Catalogne »), Jordi Sanchez, a jeté l’éponge, après avoir échoué à obtenir sa sortie. Sa formation politique a publié sur Twitter mercredi 21 mars sa lettre à l’actuel président de la région, Roger Torrent.
📄 Carta de renúncia de @jordialapreso al president @rogertorrent: "Amb plena harmonia amb el president @KRLS, et de… https://t.co/eRhjD4k6U6
— JuntsXCat (@Junts per Catalunya 🎗)
M. Sanchez « m’informe qu’il retire sa candidature à la présidence, estimant que c’est le meilleur service qu’il puisse rendre au pays », a confirmé Roger Torrent à la presse, en évoquant la difficulté à l’investir compte tenu de son incarcération et en dénonçant « l’atteinte à ses droits fondamentaux ». Ce renoncement devrait permettre la formation rapide d’un gouvernement régional, selon M. Torrent.
Carles Puigdemont avait déjà dû renoncer
Au départ, l’élection de l’indépendantiste Roger Torrent à la tête de la région, le 17 janvier, devait poser les jalons à la réinvestiture de Carles Puigdemont, le leadeur des indépendantistes en exil en Belgique. L’intéressé a finalement annoncé au début de mars qu’il renonçait à prendre la tête de l’exécutif à distance.
Pour le remplacer, les indépendantistes ont alors porté leur choix sur le numéro deux de la liste Junts per Catalunya, Jordi Sanchez. Problème : ce dernier étant emprisonné, il devait demander une autorisation de sortie au juge du Tribunal suprême, Pablo Llarena, afin de se rendre au Parlement. Sortie qui lui a été refusée le 9 mars, l’empêchant de participer au débat d’investiture trois jours plus tard, puis mardi 20 mars.
Si les indépendantistes désignent cette fois un candidat « viable », dans le sens où il ne serait ni incarcéré ni à l’étranger, rien ne s’oppose a priori à ce qu’ils puissent former rapidement un gouvernement.