Paris : enquête préliminaire ouverte à la suite de contrôles de stationnement fictifs
Paris : enquête préliminaire ouverte à la suite de contrôles de stationnement fictifs
Le Monde.fr avec AFP
Les agents d’une entreprise privée sont soupçonnés de milliers de contrôles de stationnement fictifs et de contraventions de stationnement illégales.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour faux et escroquerie après des dysfonctionnements constatés dans le contrôle du stationnement payant dans la capitale, a appris Le Monde mercredi 21 mars, confirmant une information du Parisien. La plainte a été déposée par la maire de Paris, Anne Hidalgo. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance astucieuse, a précisé une source judiciaire.
Au début de mars, la Ville de Paris avait dit avoir rappelé à l’ordre Streeteo, filiale du groupe Indigo (ex-Vinci Park), dont des agents sont soupçonnés d’avoir effectué des milliers de contrôles de stationnement fictifs. Censés contrôler les voitures en infraction dans la rue, certains de ses agents se sont contentés d’enregistrer, en restant dans leurs bureaux, des numéros d’immatriculation pour atteindre le quota de contrôles exigés par la Ville au terme du contrat.
La Mairie avait aussi annoncé que des contraventions de stationnement illégalement infligées par cette même société seraient annulées. Streeteo avait réagi dans un communiqué en expliquant « avoir identifié des pratiques internes inappropriées, y compris de la part de certains manageurs, menées évidemment à son insu », sans plus de précisions.
Dans le cadre de la réforme permise par la loi sur les métropoles, qui a municipalisé à partir du 1er janvier 2018 la gestion du stationnement, l’exécutif parisien avait décidé de confier au privé la gestion des parcmètres et des amendes. Deux lots ont été remportés par Streeteo et un lot par Urbis Park, à charge pour eux d’effectuer 25 000 contrôles par lot et par jour, sur les 140 000 parcmètres que compte Paris.