Le manageur de Johnny Hallyday assure que rien ne sera fait « de ce que Johnny n’aurait pas voulu »
Le manageur de Johnny Hallyday assure que rien ne sera fait « de ce que Johnny n’aurait pas voulu »
S’exprimant pour la première fois, Sébastien Farran estime que la succession du chanteur est entachée de « mensonges » et s’attache à défendre la femme du rockeur.
Sébastien Farran était un ami proche de Johnny Hallyday, mais il était resté muet depuis la mort du chanteur. L’imbroglio judiciaire qui agite la famille du défunt depuis son enterrement l’a poussé à sortir du silence. « Il y a trop de mensonges », a-t-il expliqué au Journal du dimanche paru le dimanche 25 mars.
L’ancien manageur de Johnny Hallyday a notamment pris la défense de la femme du rockeur, Laeticia, assignée en justice par Laura Smet et David Hallyday, les deux aînés du chanteur, qui réclament un droit de regard sur l’album posthume de leur père ainsi que le gel de son patrimoine.
« Chasse à la femme »
« On la présente comme une sorcière ! Elle ne l’a pas vu venir, elle qui a toujours tout fait pour réunir les uns et les autres », a estimé M. Farran, ajoutant que « cette chasse à l’homme – ou plutôt à la femme – [le] dérange [ait] ».
Il a ainsi raconté la surprise et l’incompréhension de Laeticia Hallyday vis-à-vis des sommations de Laura Smet et David Hallyday, rapidement après l’enterrement du chanteur. Quant au fait que les deux aînés n’aient pas pu voir leur père le week-end précédant sa mort, il a affirmé que c’était la volonté de Johnny de ne voir personne, tant il était affaibli, et non de Laeticia d’éloigner son mari des enfants de ce dernier. Il a également souligné la volonté affichée par l’épouse de Johnny Hallyday de voir la famille « reconstituée ».
Selon lui, les tensions évoquées entre les époux Hallyday n’existaient pas. Il a ainsi répété à plusieurs reprises au Journal du dimanche qu’il avait vu dans le couple « beaucoup d’harmonie, d’amour, de bienveillance, de sérénité ».
Quant à la direction du trust chargé de la gestion des avoirs de Johnny, Sébastien Farran a déclaré ignorer qui avait remplacé le frère de Laeticia à cette fonction. Il a cependant souligné que Grégory Baudou n’avait été désigné pour l’assurer qu’en « cas de mort simultanée des deux parents » de Jade et Joy, les filles de Johnny et Laeticia Hallyday, afin qu’elles aient quelqu’un « pour s’occuper d’elles ».
« Johnny décidait »
Le manageur du chanteur s’est aussi attaché à contrer les accusations de manipulation dirigées contre Laeticia Hallyday. A la question « a-t-elle été décisive dans la réorientation de [la] carrière [de Johnny Hallyday] ? », Sébastien Farran a répondu : « Laeticia, c’était son premier soldat et son plus indéfectible soutien ». Mais, sur sa carrière comme sur les personnes qui composaient son entourage « c’était toujours Johnny qui décidait, et ce n’était pas négociable ».
Au sujet de l’album posthume sur lequel Laura Smet et David Hallyday réclament un droit de regard, afin de pouvoir, entre autres, « confirmer le respect de l’intégrité artistique de l’entier contenu de cet album », le manageur du chanteur a assuré que « Johnny s’en est occupé jusque dans les détails ».
Selon lui, le chanteur avait dit au compositeur et réalisateur « tout ce qu’il voulait avant de partir ». Même s’il a reconnu que Johnny Hallyday n’avait écouté qu’une version du disque non encore mixée, il a assuré que le réalisateur, Maxime Nucci, avait « scrupuleusement respecté l’ensemble des volontés de Johnny pour en faire un véritable album de rock’n’roll ». Et Sébastien Farran de répéter : « On ne fera rien de ce que Johnny n’aurait pas voulu ».