« LuxLeaks » : le lanceur d’alerte Antoine Deltour jugé en appel au Luxembourg
« LuxLeaks » : le lanceur d’alerte Antoine Deltour jugé en appel au Luxembourg
Le Monde.fr avec AFP
En janvier, la Cour de cassation avait annulé la condamnation du Français et fait savoir que son statut de lanceur d’alerte « ne sera pas remis en cause ».
Antoine Deltour, à Luxembourg, en mars 2017. / AURORE BELOT / AFP
Le lanceur d’alerte français Antoine Deltour, à l’origine de l’affaire « LuxLeaks », qui a dévoilé l’optimisation fiscale à grande échelle des multinationales via le Luxembourg, est rejugé à partir de mardi 27 mars devant une cour d’appel du Grand-Duché.
Le 11 janvier, la Cour de cassation luxembourgeoise avait annulé la condamnation de cet ex-employé du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) à six mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende, prononcée en appel en mars 2017. La haute juridiction avait rejeté le raisonnement selon lequel il pouvait bénéficier du statut protecteur de lanceur d’alerte pour seulement une partie des faits incriminés, à savoir la remise de documents de PwC à la presse et non le fait de se les être appropriés. « La reconnaissance du statut de lanceur d’alerte ne peut s’appuyer que sur une appréciation des faits dans leur ensemble », avait estimé la Cour de cassation.
Pas de remise en cause du statut de lanceur d’alerte
Selon Antoine Deltour, il s’agit de juger des aspects secondaires du dossier, notamment l’appropriation auprès de PwC de documents de formation interne. « Ce nouveau procès en appel a pour seul but de fixer ma peine pour le vol et la détention de supports de formation internes », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Ni le statut de lanceur d’alerte accordé à Antoine Deltour, ni son appropriation des documents concernant les rescrits fiscaux ne seront remis en question » lors du futur procès, avait souligné la Cour de cassation en janvier.
L’affaire LuxLeaks avait éclaté en novembre 2014, avec la révélation d’accords fiscaux entre des multinationales et l’administration fiscale luxembourgeoise par l’intermédiaire du cabinet PwC. A l’origine de ces informations, Antoine Deltour et son ex-collègue Raphaël Halet avaient transmis les documents fiscaux au journaliste Edouard Perrin, membre du consortium international des journalistes d’investigation.
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