La ministre des transports, Elisabeth Borne, s’est engagée mercredi à ce que la SNCF, que le gouvernement veut réformer, reste une société publique. Un « engagement fort de l’Etat » est « de donner un nouveau cadre au ferroviaire, pour une ouverture à la concurrence réussie et stimulante pour la SNCF, qui restera une entreprise publique : je m’y engage solennellement », a déclaré la ministre à l’ouverture du débat sur une proposition de loi sénatoriale.

Le sénateur (Union centriste) de l’Eure Hervé Maurey présentait devant l’hémicycle de la Haute Assemblée une proposition de loi relative à l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs, elle-même concurrente du projet de « nouveau pacte ferroviaire » porté par le premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre des transports.

« Le débat que le gouvernement souhaitait éluder aura lieu »

Devant le Sénat, représentant des collectivités, Elisabeth Borne a aussi assuré qu’« il n’est pas question de supprimer les lignes de maillage ou d’intérêt local », les petites lignes.

Estimant que la proposition de loi sénatoriale « est proche sur certains points du texte que le gouvernement prépare », elle a relevé que « la concurrence n’est qu’un des aspects du texte du gouvernement ». « Alors que les discussions avec les organisations syndicales et patronales ne sont pas terminées, le gouvernement ne pourra pas se prononcer sur l’ensemble des dispositions de cette proposition de loi », a-t-elle annoncé.

Pour sa part, l’auteur du texte sénatorial a jugé que « grâce à cette proposition de loi, le débat que le gouvernement souhaitait éluder aura lieu ». L’examen du texte est prévu jusqu’à vendredi.