Trump fait d’avril un mois pour sensibiliser sur les agressions sexuelles
Trump fait d’avril un mois pour sensibiliser sur les agressions sexuelles
Le Monde.fr avec AFP
Le président des Etats-Unis a lui-même été plusieurs fois accusé de comportements inappropriés envers les femmes. Des actes qu’il nie.
Donald Trump sort du Airforce One à Palm Beach, le 29 mars. / -- / --/SMG via ZUMA Wire/dpa
Lui-même plusieurs fois accusé de comportements inappropriés envers les femmes, le président des Etats-Unis Donald Trump a choisi de faire d’avril 2018 un « mois national de la prévention et de la sensibilisation sur les agressions sexuelles », a annoncé, vendredi 30 mars, la Maison Blanche. Ces dernières « restent tragiquement répandues dans notre société et les délinquants, trop souvent, échappent à leur responsabilité », déplore ainsi le communiqué publié par l’exécutif. « Ces crimes odieux sont commis aveuglément : dans les relations intimes, dans les espaces publics et sur le lieu de travail. »
Cette annonce intervient plusieurs mois après le début du mouvement #metoo associé à la libération de la parole des femmes pour dénoncer harcèlement et agressions sexuelles.
« Trop souvent, cependant, les victimes d’agression restent silencieuses. Elles craignent sans doute la vengeance de leur agresseur, manquent de confiance dans le système judiciaire, ou ont des difficultés à confronter la douleur associée à cette expérience traumatisante. »
Et le texte de la Maison Blanche de citer M. Trump : « Mon administration est engagée à sensibiliser à propos des agressions sexuelles et à encourager les victimes à identifier les agresseurs pour qu’ils puissent être tenus responsables. »
« Fausses accusations »
Une vingtaine de femmes ont publiquement accusé le président des Etats-Unis d’agression sexuelle ou de harcèlement. Mais la Maison Blanche estime que ces dernières mentent.
En février, l’intéressé a notamment réagi sur Twitter aux mises en cause d’une ancienne réceptionniste de la Trump Tower, Rachel Crooks, qui affirmait qu’il l’avait embrassée sans son consentement. « Encore une fausse accusation », avait-il écrit, appelant à davantage de couverture médiatique sur « les femmes qui acceptent de l’argent pour inventer des histoires [le] concernant ».
Dans la foulée du scandale Harvey Weinstein, du nom du producteur déchu de Hollywood accusé par plus d’une centaine de femmes, de nombreux hommes dans les milieux du cinéma, des médias ou de la politique ont été accusés d’agression ou de harcèlement sexuels.
Le mois dernier, deux employés de la Maison Blanche – Rob Porter et David Sorensen – accusés de violences conjugales par leurs ex-femmes, ont démissionné. Donald Trump avait alors dénoncé les « fausses accusations » qui « détruisent des vies » à la suite de leur départ.