Gaza : Washington bloque une saisie de l’ONU demandée par le Koweït
Gaza : Washington bloque une saisie de l’ONU demandée par le Koweït
Le Monde.fr avec AFP
Cette requête – avortée – d’ouverture d’une enquête indépendante a été émise après une journée de protestations près de la frontière entre Gaza et Israël, qui a fait sept morts.
Au terme d’une nouvelle journée de sang à Gaza, le Koweït, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), a demandé vendredi 6 avril à cette instance d’adopter une déclaration appelant à la retenue à Gaza et une enquête indépendante sur les affrontements israélo-palestiniens, une semaine après une vaine tentative dans le même sens.
« C’est un sujet dont doit s’occuper le Conseil de sécurité », a déclaré à la presse l’ambassadeur du Koweït à l’ONU, Mansour al-Otaibi. Il avait précisé avoir demandé au Conseil l’adoption d’une déclaration identique à celle déjà présentée la semaine dernière et qui avait été alors bloquée par les Etats-Unis.
Sans surprise, Washington s’est à nouveau opposé à une saisie du Conseil de sécurité et a interrompu une procédure de silence qui devait conduire à l’adoption du texte, selon un diplomate d’un pays membre du Conseil de sécurité ayant réclamé l’anonymat.
Des enquêtes internationales requises
Si la plus haute instance de l’ONU ne fait rien, « cela encourage Israël » dans ses opérations contre les Palestiniens et ces derniers se réservent la possibilité de saisir l’Assemblée générale de l’ONU (193 pays) pour obtenir un « mandat » visant à ouvrir une enquête internationale, avait rapporté dans la journée l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour.
Sept Palestiniens ont été tués et plus de 400 blessés par des soldats israéliens lors de protestations vendredi près de la frontière entre Gaza et Israël, une semaine après une journée particulièrement meurtrière lors de manifestations similaires. Elles avaient également entraîné le 1er avril la demande d’une « enquête indépendante » sur l’usage de balles réelles par l’armée israélienne par le secrétaire général de l’ONU et la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini.