Logement social : une « bourse d’échange » sera créée en Ile-de-France
Logement social : une « bourse d’échange » sera créée en Ile-de-France
Le Monde.fr avec AFP
Ce dispositif, qui concernera 1,2 million de logements en 2019, est destiné à favoriser la mobilité des locataires du parc social.
L’Etat souhaite fluidifier la mobilité des locataires du parc social en Ile-de-France. Ceux qui souhaitent déménager pour habiter un logement plus petit, plus grand ou plus abordable, auront, accès à une « bourse d’échange » à Paris dès le mois de septembre, a annoncé le gouvernement. Ce dispositif sera étendu à toute l’Ile-de-France à partir de 2019.
Elle concernera ainsi, à partir de l’an prochain, les locataires de tout le parc social de la région, soit 1,2 million de logements, gérés par 141 organismes.
Les locataires des bailleurs sociaux adhérents à un « engagement-cadre en faveur de la mobilité résidentielle dans le parc social d’Ile-de-France » signé lundi devront, lorsqu’ils souhaiteront changer de logement, s’inscrire sur une plate-forme Internet.
Sur celle-ci, ils pourront déposer une annonce pour leur propre logement mais aussi rechercher des logements correspondant à leurs attentes, mis en ligne par d’autres locataires et prendre contact avec ces derniers pour organiser les visites.
La commission d’attribution des logements (CAL) devra ensuite valider ces demandes de changement, a précisé le ministère à l’Agence France-Presse (AFP).
Territoire tendu
Sur quelque 700 000 demandes de logement social en attente en Ile-de-France, 30 % sont des demandes de mutation émanant de quelque 210 000 ménages, dont le logement ne correspond plus aux attentes.
L’objectif de l’engagement-cadre signé lundi est de « renforcer la mobilité » de ces locataires afin « d’obtenir une meilleure adéquation entre l’offre et la demande », a assuré le ministère.
« L’Ile-de-France est le territoire français le plus tendu en matière de logement à travers la hausse continue des prix de l’immobilier dans le secteur privé », laquelle « s’accompagne, par rebond, d’un nombre croissant de demandeurs de logements sociaux mais d’un nombre stable d’attributions », a poursuivi le ministère.
Or, « dans ce contexte, les perspectives de mobilité résidentielle s’avèrent souvent difficiles pour un ménage déjà logé dans le patrimoine d’un bailleur social francilien », alors que « les besoins des locataires du parc social évoluent au cours de leur vie ».
Cet engagement-cadre a été notamment signé par l’Etat, les bailleurs sociaux d’Ile-de-France représentés par Jean-Luc Vidon, président de l’AORIF et Action logement (ex-1 % logement) en la personne de son directeur général Bruno Arbouet, en présence du ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard, et de son secrétaire d’Etat, Julien Denormandie.