Un drone en cage pour le RAID
Un drone en cage pour le RAID
Par Jean-Michel Normand
L’appareil de la société suisse Flyability est conçu pour évoluer dans un milieu hostile et confiné.
Cet outil de reconnaissance vient d’être adopté par le RAID. / Flyability
C’est un drone qui peut se cogner contre toutes sortes d’obstacles sans risquer la chute, se repérer dans l’obscurité grâce à un projecteur intégré ou encore détecter une présence humaine avec son capteur thermique. Autant de caractéristiques qui peuvent faire d’Elios, mis au point par la société suisse Flyability, un éclaireur efficace pour les forces d’intervention dans un espace confiné. Cet outil de reconnaissance vient d’être adopté par le RAID, a annoncé mardi 17 avril la start-up installée à Lausanne.
La particularité d’Elios est la cage de protection qui l’entoure. Celle-ci n’entrave pas les mouvements du drone grâce à un système de découplage monté sur trois axes. L’ensemble, qui pèse 700 grammes (la cage représente un tiers du poids total) peut donc heurter des obstacles sans que les pales soient atteintes et progresser dans un environnement confiné pendant que la caméra haute résolution retransmet les images en direct à l’équipe d’intervention.
Flyability Elios: Tactical UAV for Public Safety and Law Enforcement
Durée : 02:33
Elios, testé avec succès par le RAID, « peut être déployé dans les cas de crises graves, telles que les prises d’otages, les tireurs isolés ou encore les attaques terroristes au sein de bâtiments (centre commericaux, entrepôts) », affirme Flyability. Il offre « un gain de temps important qui augmente la sécurité des policiers en leur permettant d’identifier les dangers avant d’évoluer dans une zone à risque telle que la montée d’un escalier ou l’entrée dans une nouvelle pièce ».
Pas particulièrement silencieux, Elios – qui dispose d’une autonomie limitée à dix minutes – pourrait aussi être utilisé par les pompiers et les secouristes en milieu confiné, ajoute Flyability. L’entreprise a déja vendu son drone en cage (facturé 25 000 francs suisses, soit environ 23 000 euros) aux secteurs de l’énergie (pour l’inspection de centrales nucléaires ou thermiques) et de la chimie, notamment.