Matthieu Orphelin, député macroniste dans la bourrasque anti-Macron
Matthieu Orphelin, député macroniste dans la bourrasque anti-Macron
M le magazine du Monde
En refusant de voter la loi asile-immigration de Gérard Collomb, le député LRM du Maine-et-Loire participe au premier vrai vent de contestation parlementaire de l’ère Macron.
Ancien d’Europe écologie-Les Verts, Matthieu Orphelin a rejoint En Marche ! fin 2016. / Jean-Sébastien Evrard/AFP
Après avoir tenté d’adoucir le projet de loi asile-immigration, Matthieu Orphelin ne votera « pas pour » le texte en cours de discussion à l’Assemblée nationale.
Frondeur passif-agressif
Le député marcheur de Maine-et-Loire a décidé de ne pas voter la loi asile-immigration portée par le ministre de l’intérieur Gérard Collomb, qu’il estime trop répressive. Et ce, malgré les menaces de Richard Ferrand, le chef des élus LRM à l’Assemblée, qui appelle à une stricte discipline de groupe. « C’est tout sauf un début de fronde, relativise Matthieu Orphelin. (…) Je m’exprimerai peu pendant les débats en Hémicycle. »
Vert marcheur
Cet ancien d’Europe écologie-Les Verts avait prévu d’abandonner la politique quand, fin 2016, il décide de rejoindre En Marche ! afin d’« éviter le scénario catastrophe d’un second tour Fillon-Le Pen ». Il envoie un SMS à Emmanuel Macron pour se mettre à sa disposition et travaille sur les aspects écologistes de son programme. Il est élu à l’Assemblée nationale dans la foulée.
Ami d’Hulot et du vélo
Ancien porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, l’Angevin a participé à la campagne de Nicolas Hulot lors de la primaire écologiste de 2011. Ce proche a avoué qu’il avait poussé l’ex-homme de télé à devenir ministre. Matthieu Orphelin promeut les mobilités douces et a remis, en décembre 2017, un rapport sur la généralisation de l’indemnité kilométrique vélo à la ministre chargée des transports, Elisabeth Borne.
Docteur énergie
Ingénieur, titulaire d’un doctorat de l’Ecole des mines, il a fait carrière au sein de l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), où il est devenu directeur de cabinet de Chantal Jouanno, qui en était alors présidente. Politiquement, il a fait ses armes chez les Verts, est plutôt de gauche, mais a connu quelques tentations centristes.