Euro-2018 de judo : faible moisson pour les Bleus en Israël
Euro-2018 de judo : faible moisson pour les Bleus en Israël
Le Monde.fr avec AFP
L’équipe de France repart de l’Etat hébreu avec cinq médailles, dont trois or et deux argent : son plus mauvais bilan européen depuis 2010.
La judoka française Romane Dicko (en bleu) face à la Bosnienne Larisa Ceric en + 78 kg lors de l’Euro 2018 à Tel Aviv, en Israël, le 28 avril. / JACK GUEZ / AFP
Présentée comme la future pépite du judo français, Romane Dicko, 18 ans, a signé, samedi 28 avril, une entrée éclatante sur la scène européenne à Tel Aviv (Israël) en se parant d’or dès sa première apparition, en + 78 kg. Avant elle, trois autres combattants tricolores avaient, enfin, fait grimper le compteur de médailles françaises lors de la dernière journée de compétition.
En - 78 kg, on attendait Audrey Tcheuméo (28 ans) sur la plus haute marche, mais la vice-championne olympique en titre et quadruple championne d’Europe (2011, 2014, 2016, 2017) doit cette année se contenter de l’argent (comme en 2012), au profit de sa compatriote Madeleine Malonga. A 24 ans, celle-ci s’est offert son premier titre international.
La quatrième récompense du jour est venue de Cyrille Maret, habitué des podiums. Mais le médaillé de bronze olympique 2016 et désormais quintuple médaillé européen (argent en 2017 et 2018, bronze en 2013, 2014 et 2015) a vu, comme il y a un an, la première marche se dérober sous ses pieds, battu en finale par le Belge Toma Nikiforov par ippon.
La Française Clarisse Agbegnenou (en blanc) après sa victoire sur la Slovène Tina Trstenjak lors de la finale des - 63 kg lors de l’Euro 2018 à Tel Aviv, le 27 avril. / JACK GUEZ / AFP
Vendredi, Clarisse Agbegnenou, 25 ans, avait été sacrée en - 63 kg pour la troisième fois de sa carrière.
Des inquiètudes côtés messieurs
Les Bleus repartent d’Israël avec cinq récompenses (3 or, 2 argent) : c’est leur plus faible total au niveau européen depuis huit ans, mais c’est suffisant pour sauver leur rang de deuxième meilleure nation du continent, derrière la Russie (4 or, 1 argent, 3 bronze).
« On ne peut pas se contenter de ça », juge tout de même le directeur des équipes de France Stéphane Traineau. D’autant que restent les inquiétudes lancinantes côté messieurs, où sept des neuf sélectionnés sont tombés dès leur premier combat. La figure de proue du judo tricolore, Teddy Riner (+ 100 kg), sacré champion du monde pour la dixième fois mi-novembre, n’avait repris l’entraînement qu’il y a un mois et son impasse sur l’échéance européenne était attendue.
« Il va falloir qu’on s’interroge », anticipe M. Traineau. Car l’encadrement espérait voir naître une dynamique sur les tatamis israéliens. On n’en perçoit pas même un frémissement