Meurtre d’Angélique : une information judiciaire ouverte
Meurtre d’Angélique : une information judiciaire ouverte
Le Monde.fr avec AFP
Le suspect, David R., a avoué samedi le meurtre de l’adolescente. D’après le procureur, la mort d’Angélique, 13 ans, est liée à une « asphyxie traumatique ».
Les habitants de Wambrechies (Nord) ont déposé des fleurs en mémoire d’Angélique. / PHILIPPE HUGUEN / AFP
Deux jours après que David R. a reconnu avoir tué Angélique, une adolescente de 13 ans, à Quesnoy-sur-Deûle (Nord), une petite commune au nord de Lille, le procureur de la République, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, a tenu une conférence de presse, lundi 30 avril, pour revenir sur les circonstances du drame. Il a notamment annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour séquestration, viol et meurtre sur mineure de moins de 15 ans.
M. Pocquet du Haut-Jussé a également expliqué que la mort d’Angélique était liée à une « asphyxie traumatique ». Marié, père de deux enfants, David R., 45 ans, est en garde à vue depuis samedi soir. Il avait alors rapidement reconnu les faits avant d’emmener les enquêteurs « à l’endroit où il avait abandonné le corps de la jeune fille », précisait le parquet de Lille dans un communiqué dimanche. Il a été retrouvé dimanche, aux alentours de 1 h 30 du matin, sur un chemin forestier de Quesnoy-sur-Deûle (Nord).
Lors de sa découverte, « le corps de la jeune fille est entièrement dévêtu, le médecin légiste constate un coup sur la tête et des traces de sang (…), a précisé le procureur lundi après-midi. L’autopsie qui vient d’être achevée a confirmé des traces compatibles avec les abus sexuels reconnus [par le suspect David R.] et le décès lié à une asphyxie traumatique. »
« Il était insoupçonnable »
L’adolescente avait disparu à Wambrechies mercredi après-midi. Elle avait laissé un mot à ses parents disant rejoindre des amies, mais n’est jamais rentrée. Les policiers avaient alors lancé un avis de recherche. Voisin d’Angélique dans le quartier de l’Agrippin à Wambrechies (Nord), David R. connaissait la victime.
Condamné en 1996 pour « viol avec arme », « attentats à la pudeur aggravés » et « vol avec violence », l’homme interpellé était inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS). Au cours de la conférence de presse lundi après-midi, le procureur de la République a fait savoir que le suspect « respectait globalement » les obligations liées à son fichage au FIJAIS, « c’est-à-dire une présentation tous les ans aux services de police et le signalement de ses changements d’adresse ».
« Tout le monde tombe des nues. Il paraissait totalement normal, il était serviable, à la fête d’école il aidait… C’était un homme à qui on fait confiance, il était insoupçonnable, a fait savoir Michel Sas, premier adjoint au maire de Wambrechies. C’est incompréhensible d’avoir un habitant délinquant sexuel et que personne n’ait été mis au courant. »