Comme beaucoup d’écoles d’ingénieurs,  l’INSA Centre-Val-de-Loire a développé des partenariats de recherche avec des universités et des organismes de recherche voisins / INSA via Campus

Entre les écoles d’ingénieurs internes aux universités, celles qui relèvent de différents ministères et les écoles privées, on a du mal à s’y retrouver…

Le paysage est en effet complexe. Sur les quelque 35 000 ingénieurs diplômés par an, plus du tiers sont issus d’écoles internes aux universités. Beaucoup d’écoles relevant du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche sont intégrées aux universités, mais une trentaine d’entre elles, comme l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers (Ensam) ou les Instituts nationaux des sciences appliquées (INSA), font exception. Ce sont des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPCSCP) ou des établissements publics administratifs (EPA). Parmi les écoles internes, on trouve, comme dans les écoles privées, de plus en plus de formations qui recrutent après le bac.

Peut-on vraiment parler de concurrence entre ces deux types d’école ?

La concurrence existe pour attirer les meilleurs bacheliers scientifiques, c’est tout à fait normal. Les coopérations sont toutefois nombreuses. Beaucoup d’écoles « externes » travaillent avec les universités et ont développé des unités de recherche en cotutelle, très souvent avec de grands organismes comme le CNRS, l’Inserm ou l’INRA. De même, il existe de très nombreux partenariats entre écoles privées et établissements publics, au niveau de la ­recherche, dans le cadre de projets de formation communs, voire à l’international.

Aujourd’hui, aucune école ne peut ­fonctionner en vase clos. C’est peut-être sur le plan culturel que les différences sont le plus marquées. Certaines écoles sont très agiles à l’international et très actives en matière de relations avec les entreprises. Elles se donnent souvent davantage de moyens pour faciliter ces interactions que les structures universitaires.

A moyen terme, comment voyez-vous évoluer les relations entre les différentes familles d’écoles d’ingénieurs ?

Elles vont se rapprocher encore davantage. L’organisation en sites régionaux universitaires n’est pas totalement aboutie, même si une grande part du chemin a déjà été accomplie. Il est temps de lancer de nouvelles expérimentations. Nous avons tous intérêt à regrouper nos forces. Sur ce plan, je suis assez optimiste.

Découvrez notre dossier spécial sur le « match » entre universités et grandes écoles

Le Monde publie, dans son édition datée du jeudi 29 mars, un supplément dédié à la rivalité entre universités et grandes écoles. Historiquement concurrents, les deux types d’établissements d’enseignement supérieur tendent à se rapprocher pour exister à l’international. Du duel au mariage de raison...

Les différents articles du supplément seront progressivement mis en ligne sur Le Monde.fr Campus, dans les rubriques Grandes écoles, Etudes sup, Universités, Ecoles d’ingénieurs