Ligue 1 : Toulouse s’impose sur la fin et se maintient dans l’élite
Ligue 1 : Toulouse s’impose sur la fin et se maintient dans l’élite
Le Monde.fr avec AFP
Vainqueur face à Ajaccio dimanche soir, le TFC vient à nouveau d’échapper in extremis aux affres de la Ligue 2.
Le TFC célèbre sa victoire sur Ajaccio et son maintien en Ligue 1, à Toulouse, le 27 mai. / PASCAL PAVANI / AFP
En s’imposant mercredi (3-0) à Montpellier, Toulouse avait pris une sérieuse option aux dépens de l’AC Ajaccio. Lors du match retour, dimanche 27 mai au soir, au Stadium, le TFC s’est contenté du minimum, une victoire sur le tard (1-0), pour valider son maintien en Ligue 1.
Pour le club corse, amoindri par les suspendus (Mathieu Coutadeur, Daiz Selemani) mais aussi les absences de Jean-Louis Leca et Ghislain Gimbert (blessés), la marche toulousaine s’est donc avérée trop haute.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Mais il a manqué de précision à défaut d’envie et d’un état d’esprit sans faille. La « remontada », dont Olivier Pantaloni, l’entraîneur en tribunes en raison de sa suspension, caressait l’espoir, s’est avérée impossible.
Au final, pour le 3e Ligue 2, il restera des regrets de ne pas retrouver l’élite quittée il y a quatre ans.
A l’aller, dans l’enceinte à huis clos (le stade François-Coty à Ajaccio suspendu à titre conservatoire par la LFP à la suite des incidents qui ont émaillé le match Ajaccio-Le Havre), il y avait eu les buts de Gradel, Jullien et Sanogo.
Debève sifflé
Cette fois, sous une pluie battante, il y a eu des éclairs... à cause d’un orage mais très peu sur le terrain. Il a fallu attendre 60 minutes pour la première occasion, signée Gradel. Sinon que de ballons perdus et de mauvaises passes !
Les Toulousains avaient dit vouloir se rabibocher avec une partie de leurs supporteurs fâchés par cette nouvelle saison triste à mourir. Mais à l’image de leur première période et des quelque 25 000 supporters qui ont scandé « on se fait... », ce n’est pas pour demain. Et ce n’est pas le but de Durmaz en fin de match (88) du gauche qui changera l’impression générale.
Toujours est-il que l’entraîneur Mikaël Debève peut pousser un immense ouf de soulagement. Le successeur de Pascal Dupraz fin janvier, qui a été sifflé par le public, a rempli sa mission : il a sauvé le club.
Mais que la route fut ardue. Car ce TFC n’a été tranquille qu’autour de la dixième journée (10e). Ensuite, des mauvais résultats, notamment des défaites contre Strasbourg ou Montpellier l’ont fait doucement plonger.
Club en sursis
En position de relégable entre la 19e et 23e journée, Toulouse s’est finalement retrouvé barragiste à la faveur d’une ultime défaite (19 dans la saison, 9 victoires et 10 nuls) à domicile contre Lille (2-3).
Mais heureusement pour les Toulousains depuis deux saisons, les barrages ont été remis au goût du jour. Et dans cet exercice, il faut reconnaître qu’ils s’en sortent bien, contrairement à Lorient l’an passé : les Bretons avaient chuté devant Troyes.
A trois reprises, le TFC a en effet conservé sa place au plus haut niveau en jouant ce genre match à couperet. La dernière fois, c’était contre Lens en 1991. Finalement le seul échec en barrage, c’est l’accession dont Tours les avait privés (1981).
Reste que le TFC, club en sursis depuis quatre ans mais qui va vivre sa 16e année de suite dans l’élite, doit se reconstruire. Il a déjà connu un miracle : l’exceptionnel remontada sous la houlette de Pascal Dupraz en 2016. Il vient à nouveau d’échapper in extremis aux affres de la L2. Mais à force de jouer avec le feu, il risque un jour de finir par se brûler.