Elections européennes : Marine Le Pen propose une liste commune à Nicolas Dupont-Aignan
Elections européennes : Marine Le Pen propose une liste commune à Nicolas Dupont-Aignan
Dans une lettre ouverte au leader de Debout la France, la présidente du FN propose à ce dernier de bâtir une charte commune en vue du scrutin de 2019.
Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen, le 29 avril 2017. / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan vont-ils s’allier lors des élections européennes prévues en 2019 ? C’est le souhait de la présidente du Front national (FN), laquelle propose au leader de Debout la France de bâtir une liste commune, dans une lettre ouverte diffusée le 31 mai.
Mme Le Pen souhaite rencontrer M. Dupont-Aignan « dans les plus brefs délais afin de travailler à une charte commune qui établira les priorités et les mesures essentielles pour transformer l’Union européenne en une Europe des nations, des coopérations et des libertés ». Dans cette lettre, la présidente du FN propose également au député de l’Essonne « notre présence symbolique aux dernières places de cette liste » commune.
Une alliance au second tour de la présidentielle
Ce n’est pas la première fois que les deux parlementaires s’allieraient. Dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle en 2017, Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan avaient conclu un « accord de gouvernement ». En cas de victoire de la candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle, le leader de Debout la France serait devenu son premier ministre.
« Il y a un an, au second tour de l’élection présidentielle, tu faisais un geste que tu qualifiais si justement d’“historique” en ralliant ma candidature sur un projet de gouvernement dont tu avais accepté de prendre la tête, rappelle ainsi Mme Le Pen dans sa lettre ouverte. Pour la première fois depuis longtemps, le camp des patriotes se retrouvait, se rassemblait et unissait ses forces dans l’intérêt supérieur de la nation et du peuple français. »
Cette volonté d’alliance avec d’autres partis est une nouvelle stratégie de Marine Le Pen qui, jusqu’à ces derniers mois, refusait tout accord avec d’autres partis. Mais lors du congrès du FN, en mars, la présidente du parti d’extrême droite avait proposé à ses militants de changer le nom du parti en Rassemblement national pour exprimer « sa volonté de rassemblement ». « A l’heure où l’immense majorité de Français aspirent à la réunion de toutes les énergies, ce nom doit être un cri de ralliement, un appel à nous rejoindre, lancé à ceux qui ont la France au cœur », avait-elle lancé.