Une voiture de la police nationale, le 10 avril 2018, à Lille, dans le nord de la France. / AFP

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », a ouvert une enquête après une plainte pour « violences » de la part d’un homme de 24 ans interpellé début mai à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine), a-t-on appris, lundi 4 juin, auprès de l’avocat du plaignant et du parquet.

L’interpellation remonte à début mai. Le jeune homme avait été appelé par l’un de ses frères, blessé en pleine rue par un projectile ressemblant à un plomb, a raconté Me Grégory Saint-Michel, confirmant une information du site 20 Minutes. A son arrivée, il a aperçu ses frères, deux sportifs de haut niveau malentendants, faire l’objet d’un contrôle d’identité, puis a interpellé les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) présents et a subi une « prise d’étranglement », a affirmé MSaint-Michel.

Toujours selon l’avocat, alors qu’un attroupement s’était formé, le jeune a été pris d’une crise liée à une maladie dont il souffre. Relâché dans la confusion, il s’est réfugié dans un immeuble où il a été rattrapé et frappé « à coups de matraque et de poing » par les policiers.

Conduit au commissariat, il a été transféré à l’hôpital où il s’est vu prescrire l’équivalent de douze jours d’incapacité temporaire de travail (ITT). A l’issue de sa garde à vue, il a été renvoyé en correctionnelle pour « violences » et « rébellion ».

Autre plainte

Mais, quelques jours plus tard, il a porté plainte pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) : cette dernière a ouvert une enquête, a confirmé, lundi, une source au parquet de Nanterre.

Parallèlement, une autre plainte du jeune homme, adressée cette fois au parquet, est toujours à l’étude. Deux policiers ont aussi été blessés lors de cet épisode, a fait savoir le parquet.

Interpellés le soir des faits, les deux frères du plaignant ainsi qu’un troisième jeune devaient être jugés le 4 mai en comparution immédiate pour « violences » et « rébellion », mais le procès a été renvoyé au 19 juin.

Le plaignant doit aussi comparaître à cette même date d’audience, mais son avocat a fait part de son intention de demander un renvoi, dans l’attente des résultats de l’enquête de l’IGPN.