Le classement U-Multirank 2018 distingue les universités françaises au 3e rang mondial
Le classement U-Multirank 2018 distingue les universités françaises au 3e rang mondial
La 5e édition de ce palmarès multicritères, initié par la Commission européenne, continue de marquer sa différence avec le classement de Shanghaï.
L’édition 2018 du classement multicritères de U-Multirank, dévoilé mardi 5 juin, fait la part belle aux universités européennes, et parmi elles, françaises. La France est en effet le 3e pays, le mieux représenté dans les « top 25 » dressés par ce palmarès selon neuf critères, concernant la recherche, l’enseignement et apprentissage, l’orientation internationale, l’engagement régional et le transfert de connaissances. Avec 8 % des écoles et universités ainsi distinguées, l’Hexagone se classe derrière les Etats-Unis (18 %) et le Royaume-Uni (13 %). Et si l’on raisonne en termes d’aires géographiques, l’Europe est la mieux représentée (56 %), devant l’Asie (21,7 %) and l’Amérique du Nord (18,6 %).
70 % des établissements d’enseignement supérieur français pris en compte se situent au-dessus de la moyenne internationale dans le domaine de l’enseignement et apprentissage et de l’orientation internationale, note aussi ce palmarès. Le graphique ci-dessous montre que sur chaque domaine, ils font mieux que la moyenne des 1 600 établissements du monde entier pris en compte.
Sur les cinq critères définis par U-Multirank, la majorité des institutions françaises se situent au dessus de la moyenne internationale. / U-Multirank 2018
Outil de comparaison
Ce classement a été créé en 2014 à l’initiative de la Commission européenne. Mené par un consortium qui inclut plusieurs centres de recherche sur l’éducation, son objectif était de contrebalancer le classement de Shanghaï, qui répertorie les 500 meilleures universités mondiales selon le volume de leurs publications de recherche, et demeure dominé par les établissements anglo-saxons. « Ni Harvard, ni le MIT [Massachusetts Institute of Technology] ou encore l’université d’Oxford n’occupent les premières places » de U-Multirank, indiquent les auteurs de ce palmarès. Celui-ci se veut plutôt un outil d’évaluation et de comparaison à partir duquel chacun peut créer un classement personnalisé, selon ses critères préférés.
Sont cependant distingués les établissements obtenant des notes élevées sur un grand nombre de critères. Ainsi en France, l’école de commerce lilloise Edhec est celle qui obtient les meilleurs résultats, suivie par l’école d’ingénieurs INP Toulouse, l’Ecole normale supérieure (ENS), IMT Atlantique, Centrale Lyon, Centrale Nantes (trois écoles d’ingénieurs), puis de l’Essec (école de commerce) et Montpellier SupAgro. A noter que seuls 60 établissements français ont fourni les données nécessaires pour être classés dans U-multirank. HEC, l’école de commerce habituellement la mieux classée par les palmarès internationaux, n’en fait pas partie.
Voici les établissements français figurant parmi les 25 meilleurs mondiaux selon U-Multirank, sur 9 critères :
- recherche : Agrosup Dijon (sur le critère des publications interdisciplinaires) ;
- transfert de connaissances : Ecole centrale de Lyon, Ensat, IMT Atlantique, Telecom SudParis (pour le critère des publications communes avec des partenaires industriels),
Ecole Polytechnique (sur le critère des brevets primés), Edhec, Essec, Grenoble école de management (pour les revenus générés par la formation continue) ;
- orientation internationale : Agrosup Dijon, Audencia Business School, Ecole Centrale de Nantes, EM Strasbourg Business School, IESEG School of Management, Rennes School of Business, Sciences Po, Toulouse Business School (sur le critère de la mobilité étudiante) ;
- implication régionale : Université Paris-V-Descartes, Toulouse INP (sur le critère des publications régionales communes).
Concernant le dernier thème, « enseignement et apprentissage », aucun établissement français ne fait partie des 25 premiers mondiaux cette année. En 2017, l’Edhec y figurait.