Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo le 28 juin. / YURI GRIPAS / REUTERS

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo se rendra jeudi en Corée du Nord pour des négociations sur la dénucléarisation de la péninsule avec Kim Jong-un, a annoncé lundi 2 juillet la Maison Blanche.

Il s’agit de sa première visite à Pyongyang depuis le sommet historique du 12 juin entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen, qui a accepté à cette occasion d’« œuvrer à la dénucléarisation de la péninsule coréenne », sans dire quand ni comment. L’administration américaine s’efforce depuis d’en préciser le cadre.

« Pour poursuivre les importants travaux en cours sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, le secrétaire Pompeo partira en Corée du Nord le 5 Juillet pour rencontrer le dirigeant nord-coréen et son équipe », a annoncé Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, lors d’un point de presse. « Nous avons eu de bonnes réunions hier et (…) le secrétaire d’Etat ira là-bas cette semaine pour poursuivre ces discussions », a-t-elle ajouté.

Doutes

Le département d’Etat avait auparavant fait état d’une rencontre entre une délégation américaine conduite par Sung Kim, ambassadeur des Etats-Unis aux Philippines, et des représentants nord-coréens, dimanche à Panmunjom, à la frontière Nord-Sud.

Cette visite intervient alors que la presse américaine fait état des doutes de plusieurs agences de renseignement sur la volonté de la Corée du Nord d’honorer ses engagements.

Vendredi, la chaîne d’information NBC rapportait que ces agences étaient convaincues que Pyongyang a intensifié ces derniers mois la production de combustible nucléaire sur plusieurs sites dont l’existence n’a jusque là pas été révélée.

Le lendemain, c’est le Washington Post qui écrivait que plusieurs responsables américains doutent de la volonté de la Corée du Nord de renoncer à son arsenal nucléaire et qu’elle entend au contraire le dissimuler.