Les exportations d’armement de la France ont chuté de 50 % en 2017
Les exportations d’armement de la France ont chuté de 50 % en 2017
Le Monde.fr avec AFP
Cette baisse s’explique notamment par « le ralentissement économique qui a touché la plupart des pays producteurs de pétrole », selon le rapport qui sera présenté mercredi par la ministre des armées, Florence Parly.
L’industrie de la défense française expliquée en trois minutes
Durée : 03:34
Le temps s’assombrit pour les exportations d’armement de la France. Le rapport annuel du ministère des armées, diffusé mardi 3 juillet, précise qu’elles ont chuté de 50 % en 2017 à 6,9 milliards d’euros, après les ventes records de 2016 et 2015.
Cette baisse s’explique notamment par « le ralentissement économique qui a touché la plupart des pays producteurs de pétrole », selon le rapport qui sera présenté mercredi par la ministre des armées, Florence Parly. L’année dernière, le Proche et le Moyen-Orient ont représenté un peu plus de 60 % des exportations de systèmes d’armement français.
En 2015, les ventes avaient atteint 17 milliards d’euros grâce aux premiers contrats décrochés à l’export du Rafale, à destination du Qatar et de l’Egypte, puis quatorze milliards d’euros en 2016 avec l’achat de 36 chasseurs par l’Inde. Mais « l’année 2017 s’est inscrite dans un cadre plus contraint, le contexte électoral a suscité un certain attentisme chez les partenaires traditionnels de la France », souligne le ministère.
Accusations des ONG
La France est accusée par plusieurs ONG de fournir à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis des armes probablement utilisées au Yémen. Et quatre ONG de défense des droits de l’homme ont dénoncé, lundi, la livraison depuis cinq ans à l’Egypte d’armes, de machines et de systèmes de surveillance français pour que le régime du président Al-Sissi les utilise pour « écraser le peuple égyptien ».
Dans ce rapport, le ministère des armées répond dans ce rapport que « ces exportations s’inscrivent dans un cadre légal extrêmement strict. Elles respectent à la lettre les traités et les engagements internationaux ». « L’Etat exerce une vigilance sans faille sur le commerce des armes », poursuit le texte.