Les divisions internes des groupes politiques du Parlement européen auront eu raison de la directive sur le droit d’auteur. Les eurodéputés ont refusé, jeudi 5 juillet par 318 voix contre 278, de valider la directive telle que proposée par la commission des affaires juridiques.

Ils vont donc devoir travailler à une nouvelle version du texte destiné à réformer le droit d’auteur pour l’adapter au numérique avant de négocier avec les Etats membres et la Commission européenne.

Ce texte a fait l’objet d’un intense lobbying de la part de ses défenseurs et de ses adversaires. D’un côté, les artistes, leurs représentants et les éditeurs de presse, qui voient d’un bon œil un texte qui obligera les grandes plates-formes numériques à nouer des accords de rémunération ou de filtrer les contenus soumis au droit d’auteur postés sur leurs réseaux. De l’autre, les grands groupes de la Silicon Valley, les défenseurs des libertés numériques et le milieu des start-up, qui estiment que la directive va instaurer un système de filtrage généralisé et mettre à mal le fonctionnement du Web.