Coupe du monde 2018 : pourquoi le football ne me manque absolument pas
Coupe du monde 2018 : pourquoi le football ne me manque absolument pas
« Roulette russe », épisode 26. Aujourd’hui, Maxime Mianat explique comment il tente de survivre les jours où il n’y a pas de match.
Chaque jour durant la Coupe du monde, Eddy Fleck et Maxime Mianat analysent la compétition à leur façon. Attention : cette chronique peut contenir du second degré.
Pas de match aujourd’hui ? Profitez-en pour vous aérer un peu. / MLADEN ANTONOV/AFP
Bientôt deux jours sans foot. Cela fait du bien de couper un peu. Je peux m’arrêter quand je veux : avant Suède-Angleterre, je n’ai pensé qu’au match, puis pendant Suède-Angleterre, j’ai tout fait pour penser à autre chose. Vous aussi, soufflez avant la première demi-finale, mardi 10 juillet au stade Krestovski de Saint-Pétersbourg (TF1 ou BeIN Sports). 129 605.
Consacrez-vous à vos autres passions durant cette interruption du jeu. Sinon, prenez une douche ou reparlez à vos proches, à votre copine, à ce type qui l’enlace sur le canapé. Il est l’heure de dresser un bilan de la compétition : vous êtes célibataire. 129 621. Vous êtes-vous accidentellement coupé avec un couteau et perdez-vous du sang depuis quinze jours, faute de temps pour soigner la plaie ? J’ai le regret de vous annoncer que vous êtes mort. 129 629. Dommage, vous aviez pourtant pris les années les unes après les autres.
Vous êtes vivant ? 129 634. Sortez afin d’observer cette lueur aveuglante : il s’agit du soleil, une étoile, une de plus que l’Uruguay n’aura pas. Certains bars sont ouverts et la boutique Adidas la plus proche est à seulement 30 kilomètres, alors éloignez-vous des tentations. 129 652. Pour une désaccoutumance progressive, roulez pour vous changer les idées, à 90 km/h en centre-ville. Trois points en moins. Bien. L’important, c’est les trois points. 129 659. Revenez aux fondamentaux. Au football. Ah non, pas le football. Au travail ! 129 662. Bonjour boss. Oui, c’est un maillot de Benjamin Pavard, pourquoi ? Vous montez ? Dans quelle division ? Au troisième, d’accord. L’important n’est pas d’arriver en haut mais d’y rester. Ah, je crois qu’il y a penalty, vous m’avez bousculé. Excusez-vous. Maintenant. 129 670.
Bientôt deux jours sans foot. 129 678 secondes. 129 679. 129 680. Vous êtes au chômage. Préférez LinkedIn à l’arbitrage Viadeo. Vous êtes seul. La vie est belle. Juste un dernier France-Belgique et j’arrête.
Les épisodes précédents de « Roulette russe »
Episode 1 : comment concilier Coupe du monde et vie de famille
Episode 2 : pourquoi il ne faut pas critiquer l’équipe de France
Episode 3 : pourquoi on ne sait pas encore si Griezmann pourra jouer contre l’Australie
Episode 4 : pourquoi le drapeau du Brésil n’est pas ce que vous croyez
Episode 5 : pourquoi les Anglais n’ont en réalité pas inventé le football
Episode 6 : pourquoi Pologne-Sénégal est un authentique derby
Episode 7 : pourquoi la Coupe du monde est un cauchemar pour les autres sportifs
Episode 8: pourquoi France-Pérou n’aura pas lieu
Episode 9 : pourquoi il y a toujours un drapeau algérien dans un stade
Episode 10 : pourquoi l’Antarctique est le grand absent du tournoi
Episode 11 : pourquoi il n’est pas raisonnable d’aimer à la fois Lionel Messi et Cristiano Ronaldo
Episode 12 : pourquoi on peut suivre la Coupe du monde sans aimer le foot
Episode 13 : pourquoi le dopage n’existe pas dans le football
Episode 14 : pourquoi 0-0 est le score parfait
Episode 15 : pourquoi le match Panama-Tunisie sera l’événement du soir
Episode 16 : pourquoi j’ai renoncé à la nationalité française durant la Coupe du monde
Episode 17 : comment échapper à un mariage le jour de France-Argentine ?
Episode 18: pourquoi les statistiques sont indispensables au football
Episode 19 : pourquoi les joueurs brésiliens choisissent-ils leur nom de famille ?
Episode 20 : comment expliquer la Coupe du monde à son enfant
Episode 21 : comment briller en société en parlant football ?
Episode 22 : pourquoi il faut croire en Dieu avant France - Uruguay
Episode 23 : pourquoi cette équipe de France ne me fait pas rêver
Episode 24 : pourquoi les footballeurs sont des gens bien, finalement