TV – « GLOW » : l’univers impitoyable du catch féminin
TV – « GLOW » : l’univers impitoyable du catch féminin
Par Martine Delahaye
A voir aussi ce soir. Remontant sur le ring, l’équipe de la série se révèle plus brillante encore que lors du premier round (sur Netflix à la demande).
GLOW, acronyme de « Gorgeous Ladies of Wrestling » (autrement dit « les superbes dames du catch »), s’inspire de l’histoire de la Ligue américaine de catch féminin. Sa première saison retraçait les recherches et errements ayant abouti à la création de l’émission de télévision « GLOW », qui, pour la première fois, faisait un spectacle du combat de femmes en justaucorps à paillettes surmontés de Brushing impeccables.
Revisitant les années 1980 à Los Angeles, cette comédie s’attardait sur le recrutement et l’épuisant entraînement au catch de jeunes femmes sans emploi devant se convertir en excellentes athlètes. L’on y suivait plus particulièrement Ruth Wilder (Alison Brie, impressionnante), une actrice lassée de n’obtenir – au mieux – que de la figuration, et prête à absolument tout pour enfin briller dans un rôle, fût-il de catcheuse. Il en était de même pour Debbie Eagan (Betty Gilpin, tout aussi bluffante), sa meilleure amie et ancienne actrice de soap.
Ruth Wilder (Alison Brie), alias « Zoya the Destroyer », prête à tout pour briller. / NETFLIX
La saison 2, que Netflix vient de lancer, se montre plus brillante encore que la première, approfondissant l’approche des forces et manques affectifs de chacune des apprenties catcheuses. Toutes continuent de voguer entre épuisement et rêve de gloire, entre solidarité, coups bas ou coups de gueule. Mais, après des mois d’entraînement, les voici enfin prêtes pour le tournage de la première saison du show télévisé « GLOW ». Et de nouvelles barrières se présentent : non seulement il leur faut évoluer dans un univers sexiste, mais des pressions et exigences nouvelles apparaissent, liées à la diffusion du show.
Mieux qu’en première saison, « GLOW » parvient à un bel équilibre entre la peinture du cadre très contraignant de leur nouvelle carrière – chacune ayant un rôle hyperstéréotypé – et le récit de leurs errements et tourments. Pas de romance ici, ces femmes se concentrent sur leur lutte pour un avenir professionnel à leur mesure et la résolution de leurs conflits intérieurs. Le tout sur fond de délirants costumes flashy et de combats d’une folle énergie.
GLOW, saison 2. Série créée par Liz Flahive et Carly Mensch (EU, 2018, 10 × 30 min).