Le Parlement a approuvé, vendredi 20 juillet, l’amnistie de dissidents politiques en Ethiopie, dont plusieurs milliers ont récemment été libérés dans le cadre des réformes menées par le premier ministre Abiy Ahmed.

« La loi accorde l’amnistie aux individus et aux groupes qui font l’objet d’une enquête ou qui ont été condamnés pour trahison, atteinte à l’ordre constitutionnel ou lutte armée », a rapporté la radio-télévision Fana, proche du pouvoir.

M. Abiy a été encensé pour ses initiatives visant à bousculer le statu quo au sein d’un pays critiqué de longue date par les défenseurs des droits humains pour la brutalité de ses forces de police, l’emprisonnement de ses dissidents et l’absence d’ouverture de son espace politique.

Contraste

Depuis son arrivée au pouvoir en avril, outre la libération de milliers de prisonniers, dont certains opposants de premier plan, le premier ministre a annoncé des réformes économiques et mené un spectaculaire processus de paix avec l’Erythrée.

Il a aussi porté au rang de priorité le rapprochement avec des partis d’opposition.

Cinq hauts responsables de l’administration pénitentiaire ont été limogés au début du mois pour avoir « échoué à assumer leurs responsabilités et à respecter les droits humains des prisonniers », peu avant la publication d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW) sur des actes de torture et autres abus dans une prison du pays.

Le Parlement éthiopien a également retiré de la liste des organisations terroristes le Front de libération Oromo et le Front national de libération de l’Ogaden, deux groupes sécessionnistes, ainsi que le mouvement d’opposition en exil « Ginbot 7 ».

Ces réformes contrastent avec la politique menée jusqu’ici par l’EPRDF, la coalition au pouvoir depuis 1991 qui occupe avec ses alliés tous les sièges du Parlement.

Joie et émotion à bord du premier vol depuis vingt ans entre l'Ethiopie et l'Erythrée
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