C’est une conséquence directe des accusations d’agression sexuelle sur mineur qui pèsent sur lui. Figure du monde hippique français, José Bruneau de La Salle a démissionné, lundi 30 juillet, de ses mandats de membre du comité de la société organisatrice de courses France Galop et d’administrateur délégué de l’hippodrome de Maisons-Laffitte (Yvelines), a annoncé France Galop dans un communiqué.

Grégory Pieux, fils du célèbre jockey d’obstacle Christophe Pieux, a porté plainte contre José Bruneau de La Salle pour « agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans », des faits que ce dernier conteste, selon des informations du Parisien. Cette plainte, déposée le 23 juillet auprès du procureur de la République de Paris, a été confirmée au Monde par le parquet.

Une autre action a été intentée au civil par un deuxième plaignant pour des faits similaires, qui seraient prescrits au plan pénal, selon l’avocat de Grégory Pieux, Olivier Pardo. M. Bruneau de la Salle a « contesté fermement » les accusations des deux plaignants auprès du Parisien. Contacté par l’Agence France-Presse (AFP), il n’était pas joignable dans l’immédiat.

Plusieurs attouchements présumés

Dans sa plainte, Grégory Pieux a dénoncé plusieurs attouchements présumés qui auraient pris fin en 2009, alors qu’il avait 13 ans, selon le quotidien. Il affirme également que José Bruneau de La Salle lui aurait demandé en juin une attestation certifiant qu’« il ne s’était rien passé ».

La seconde action visant M. Bruneau de La Salle a été intentée au civil par Jeremy Garamond, 41 ans. Celui-ci l’accuse des mêmes agissements, subis lorsqu’il était mineur. Les faits présumés étant prescrits, il a intenté une action au civil, en espérant que soit réalisée une expertise. « Il a fallu beaucoup de courage à ces deux personnes pour oser prendre la parole dans un milieu aussi fermé », a fait valoir auprès de l’AFP Me Pardo.

M. Bruneau de La Salle a un temps approché le monde politique. Il a été militant du mouvement d’extrême droite Ordre nouveau dans les années 1970 et fut collaborateur de Charles Pasqua, comme Le Monde le racontait en 2016 sur le blog « Droite(s) extrême(s) ».