Donald Trump admet que son fils a rencontré une Russe pour obtenir des informations sur Hillary Clinton
Donald Trump admet que son fils a rencontré une Russe pour obtenir des informations sur Hillary Clinton
S’il évoque clairement, pour la première fois, le motif de cette réunion, le président américain affirme que celui-ci était « totalement légal ».
Donald Trump Junior à la Trump Tower, à Manhattan, le 18 janvier 2017. / Stephanie Keith / REUTERS
Pour la première fois, Donald Trump évoque clairement, dans un tweet, l’objet de la réunion entre son fils, Donald Trump Junior, et l’avocate russe Natalia Veselnitskaya, dans la Trump Tower, à Manhattan, en juin 2016.
Fake News reporting, a complete fabrication, that I am concerned about the meeting my wonderful son, Donald, had in… https://t.co/sTbiVC2g4a
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
« Les “fake news” rapportent, une pure invention, que je suis inquiet à propos de la réunion que mon merveilleux fils, Donald, a eu à la Trump Tower [en juin 2016]. Il s’agissait d’une réunion pour obtenir des informations sur une opposante, c’est totalement légal, et cela se fait tout le temps en politique − et ça n’a mené nulle part. Je n’en savais rien ! », affirme-t-il.
Lorsqu’un intermédiaire lui avait promis des informations compromettantes supposées émaner du gouvernement russe sur Hillary Clinton, son fils Donald Trump Junior avait accepté avec enthousiasme de rencontrer l’avocate russe Natalia Veselnitskaya, qui a nié par la suite avoir des liens avec le Kremlin.
Le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, et son directeur de campagne de l’époque, Paul Manafort, actuellement poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment d’argent, étaient également présents lors cette rencontre.
Plusieurs versions
L’entourage de M. Trump a avancé plusieurs versions depuis que l’existence de cette réunion a été révélée dans la presse il y a un an. Son fils avait dans un premier temps affirmé qu’elle avait porté sur un contentieux entre Washington et Moscou concernant les adoptions d’enfant. Mais depuis qu’il a admis sa teneur politique, les avocats du président le martèlent : la rencontre n’était pas illégale, rien n’en est sorti et Donald Trump n’était pas au courant de la réunion avant qu’elle n’ait eu lieu.
Un argument qui ne convainc pas les démocrates. « Vous avez (…) trompé le pays sur l’objectif de la réunion de la Trump Tower quand elle a été révélée. Maintenant vous dites que vous n’étiez pas au courant avant [qu’elle ait lieu]. Rien de tout cela n’est normal ou crédible », a lancé dimanche sur Twitter Adam Schiff, numéro deux de la commission du renseignement à la chambre des représentants.