Le groupe Google a fait savoir, jeudi 23 août, qu’il avait bloqué des chaînes sur YouTube, sa filiale, et plusieurs comptes liés à une campagne de désinformation liée à l’Iran. Des mesures similaires ont été prises par les réseaux sociaux Facebook et Twitter.

« Nous avons identifié et fermé un certain nombre de comptes liés à l’IRIB [Radio-Télévision de la République islamique d’Iran] après que nos équipes ont enquêté sur un éventail d’acteurs suspects liés à l’Iran », a expliqué Kent Walker, vice-président de Google, dans un communiqué. « Les acteurs engagés dans ce type d’opération d’influence sont en infraction avec nos politiques et nous avons rapidement retiré de tels contenus de nos services et fermé les comptes de ces acteurs. »

Le géant américain, qui s’est adjoint les services de la société de cybersécurité FireEye dans ce dossier, a expliqué avoir bloqué « 39 chaînes YouTube qui ont eu au total 13 466 vues aux Etats-Unis » et avoir désactivé six comptes sur son service de blog Blogger et treize comptes sur son réseau social Google+. « En sus des renseignements reçus par FireEye, nos équipes ont enquêté d’une manière plus large sur des acteurs liés à l’Iran ayant pris part à cet effort » de désinformation, a ajouté Google.

Blocage d’attaques de « phishing »

Le groupe a informé les parlementaires américains et les forces de l’ordre des découvertes de son enquête, y compris s’agissant des contenus à caractère politique qui y étaient associés.

Il dit avoir également bloqué des attaques de « phishing » menées sur les directives d’un Etat, au cours desquelles des messages trompeurs étaient envoyés à des utilisateurs de son service gratuit de courriel afin qu’ils divulguent des informations comme leurs mots de passe.

« Ces derniers mois, nous avons détecté et bloqué des tentatives d’acteurs liés à un Etat dans plusieurs pays pour cibler des campagnes politiques, des journalistes, des militants et des universitaires dans le monde entier », dit Google, affirmant avoir renforcé ses protections au cours de l’année écoulée contre des « acteurs liés » à l’« Internet Research Agency » (IRA), soupçonné d’être un bras numérique du Kremlin.

De ce fait, 42 chaînes YouTube et un compte sur Blogger ont été supprimés dans le cadre de cette surveillance des activités de l’IRA, a-t-il précisé.