Brexit : Philippe demande au gouvernement de travailler au scénario sans accord
Brexit : Philippe demande au gouvernement de travailler au scénario sans accord
Un projet de loi d’habilitation qui doit ensuite être voté au Parlement d’ici à la fin de l’année. Ces mesures viseront à « atténuer les difficultés » d’un divorce sans accord.
Edouard Philippe a demandé lundi 27 août à ses ministres de travailler aux mesures à prendre au cas où le Royaume-Uni et l’Union européenne échoueraient à trouver un accord sur le Brexit, a annoncé Matignon. Ces mesures devront viser à « atténuer les difficultés liées à ce défi inédit », a fait savoir Matignon dans un communiqué.
M. Philippe a réuni les membres du gouvernement lundi après-midi pour « faire le point sur la préparation du pays aux conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, qui sera effective le 30 mars 2019 ».
A l’issue, il a été décidé que « le gouvernement présentera dans les prochaines semaines un projet de loi d’habilitation », qui doit ensuite être voté au Parlement, « afin de l’autoriser à adopter par ordonnances certaines de ces mesures ».
Accord d’ici à la fin de l’année
Il s’agirait notamment de « faciliter le séjour des ressortissants britanniques déjà présents en France » ou d’« assurer la plus grande fluidité possible des contrôles aux frontières lorsque le Royaume-Uni sera devenu un pays tiers à l’Union européenne », a précisé Matignon.
Devant les ambassadeurs réunis lundi, Emmanuel Macron a dit souhaiter que « l’accord se fasse d’ici la fin de l’année ». « Le gouvernement continue de travailler sur une hypothèse de conclusion positive des négociations », a insisté Matignon.
Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d’ici au sommet européen d’octobre pour pouvoir organiser le retrait britannique de l’UE mais les négociations patinent, suscitant des craintes d’une absence d’accord. Une éventualité toutefois jugée « improbable » par le ministre britannique chargé du Brexit, Dominic Raab, qui doit s’entretenir cette semaine avec le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier.