Au Cameroun anglophone, un mort et plusieurs blessés dans l’attaque d’un convoi de bus
Au Cameroun anglophone, un mort et plusieurs blessés dans l’attaque d’un convoi de bus
L’assaut a été mené par des individus armés au village d’Akum, dans une région en proie à des combats entre l’armée et des séparatistes.
Un chauffeur d’autocar a été tué et plusieurs personnes blessées dans l’attaque d’un convoi de bus, dans la nuit de samedi à dimanche, au Cameroun anglophone, a indiqué la télévision publique dimanche soir 9 septembre. L’attaque a été perpétrée par des individus armés au village d’Akum, à quelques kilomètres de Bamenda, dans la région Nord-Ouest, a détaillé le média public dans son journal télévisé.
Des images de l’attaque circulant dimanche sur les réseaux sociaux montrent une route en réfection coupée par une tranchée, ainsi que cinq autocars de transport public détruits à l’aide d’un engin mécanique. La tranchée a été creusée par les assaillants, selon des témoins interrogés par les médias sur place.
« Un de nos collaborateurs nous a informés qu’un groupe d’hommes armés a fait irruption sur le chantier et s’est emparé de la pelle mécanique pour creuser un trou sur la voie », a témoigné un responsable de la compagnie de travaux publics chargée de rénover la route qui relie Bamenda à Bafoussam, près de 80 km au sud. Les autorités du département de la Mezam et un détachement de l’armée camerounaise sont descendus sur les lieux afin de rétablir la circulation, qui a repris dans la soirée de dimanche.
Des combats quasi quotidiens
Les deux régions anglophones – sur les dix que compte le Cameroun – sont confrontées à une grave crise depuis fin 2016, sur fond de velléité d’indépendance. Les manifestations pacifiques de 2016 se sont transformées en violences armées et les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de l’ordre et les séparatistes, notamment depuis l’arrestation, début janvier, du leader indépendantiste Sisiku Ayuk Tabe et de neuf de ses partisans.
Au Cameroun anglophone, 109 membres des forces de l’ordre et de sécurité ont été tués, selon le gouvernement, pour qui les séparatistes sont des « terroristes ». Le nombre de victimes enregistrées chez les séparatistes n’est pas connu. Plusieurs centaines de civils auraient perdu la vie dans ce conflit, selon des ONG.
Une élection présidentielle est prévue au Cameroun le 7 octobre. Neuf candidats sont en lice. Le président sortant Paul Biya, 85 ans, dont trente-cinq au pouvoir, brigue un septième mandat.