IVG : pour le président du Syndicat national des gynécologues, les médecins ne sont « pas là pour retirer des vies »
IVG : pour le président du Syndicat national des gynécologues, les médecins ne sont « pas là pour retirer des vies »
Interrogé par « Quotidien », sur TMC, le médecin a estimé que la pratique de l’avortement est un homicide.
Pour Bertrand de Rochambeau, le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un homicide. C’est ce qu’il a affirmé au micro d’une journaliste de l’émission « Quotidien », mardi 11 septembre.
« Nous ne sommes pas là pour retirer des vies. »Le docteur Bertrand De Rochambeau est président du syndicat des g… https://t.co/Py3vVTu4pG
— Qofficiel (@Quotidien)
« Moi, je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n’importe quelle heure. La nuit, je fais des opérations très difficiles, avec mes tripes. Et donc aux choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus », affirme le médecin, estimant que « nous [les médecins] ne sommes pas là pour retirer des vies ».
Alors que la journaliste de TMC fait remarquer au Dr Bertrand de Rochambeau que « ce n’est pas un homicide de faire une IVG », il répond : « Si, madame. »
« Toutes les femmes ne considèrent pas qu’avoir un embryon dans le ventre, c’est une vie », insiste la journaliste. Le gynécologue rétorque alors que c’est « son opinion ». « Moi, en tant que médecin, je ne suis pas forcé d’avoir votre opinion. Et si je ne l’ai pas, la loi me protège et ma conscience aussi. »
En France, le nombre d’IVG est en légère baisse depuis quelques années, au nombre de 211 900 en 2016 selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. Si les médecins ont effectivement le droit de refuser de pratiquer un IVG, ils ont, en revanche, l’obligation d’orienter la patiente vers un autre praticien ou une structure qui répondront à sa demande.