Elections en RDC : la liste des candidats officialise l’exclusion de Bemba et Katumbi
Elections en RDC : la liste des candidats officialise l’exclusion de Bemba et Katumbi
Les scrutins présidentiel, législatifs et provinciaux sont prévus le 23 décembre pour notamment élire le successeur du président Joseph Kabila.
Jean-Pierre Bemba (à gauche) et Moïse Katumbi. / Kenny Katombe/Reuters et Federico Scoppa/AFP
La commission électorale a publié officiellement, mercredi 19 septembre au soir, la liste des 21 candidats à l’élection présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo consacrant définitivement l’exclusion de l’ancien chef rebelle et ex-vice président Jean-Pierre Bemba et de l’opposant en exil Moïse Katumbi.
« Maintenant que nous en avons fini avec l’étape des candidatures, nous entamons la dernière ligne droite vers le 23 décembre 2018, date des élections », a indiqué le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, au cour d’une cérémonie solennelle de publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle, mais aussi aux élections législatives et provinciales prévues le même jour.
Ordre alphabétique
Par ordre alphabétique, les 21 noms ont été cités, notamment le candidat désigné par le président Joseph Kabila et sa majorité, l’ex-ministre Emmanuel Ramazani Shadary, et ses deux principaux adversaires, l’ancien président de l’Assemblée nationale passé à l’opposition Vital Kamerhe, et le président du parti historique d’opposition Félix Tshisekedi.
Sans surprise, les noms de deux poids lourds de l’opposition n’ont pas été cités.
Ex-allié du président Kabila passé à l’opposition fin 2015, en exil à l’étranger depuis 2016, M. Katumbi, poursuivi par la justice congolaise, affirme avoir été empêché, début août, de rentrer dans son pays quand il s’est présenté au poste-frontière avec la Zambie.
Le dossier de candidature de l’ex-chef rebelle et vice-président, Jean-Pierre Bemba a été invalidé en raison de sa condamnation pour subornation de témoins par la Cour pénale internationale (CPI) lors de son procès pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » pour lesquels il a été acquitté en juin.