Réacteurs d’Hinkley : EDF pense terminer la dalle l’an prochain
Réacteurs d’Hinkley : EDF pense terminer la dalle l’an prochain
Cette centrale vise à fournir l’équivalent de 7 % des besoins d’électricité du Royaume-Uni, où les centrales nucléaires ont fermé ou sont sur le point d’arriver en fin de vie.
La centrale nucléaire Hinkley, en janvier 2018. / Toby Melville / REUTERS
L’électricien français EDF a annoncé jeudi 27 septembre qu’il espérait terminer l’an prochain la dalle de béton de 4 500 tonnes qui supportera les réacteurs de la centrale nucléaire Hinkley Point C en Angleterre. « Plus de 3 200 personnes travaillent sur cette nouvelle centrale nucléaire dans le Somerset. Le projet est en bonne voie pour sa prochaine grande étape en 2019 : l’achèvement d’une plateforme de béton de 4 500 tonnes sur laquelle reposeront les bâtiments des réacteurs », ont expliqué dans un communiqué EDF Energy, la filiale britannique du géant français, et son partenaire chinois CGN.
La décision finale d’investissement pour ce projet a été prise il y a exactement deux ans, par EDF qui exerce la maîtrise d’ouvrage et CGN qui tient un tiers du projet, à la suite d’un accord avec le gouvernement britannique qui promeut la construction de nouveaux réacteurs et a garanti le prix de l’électricité qui sera produit sur place.
Renouveau nucléaire
Au-delà de cette gigantesque dalle de béton, les constructeurs ont mis en avant d’autres avancées des travaux, comme le creusement de 750 mètres de galeries souterraines bétonnées pour abriter câbles et tuyaux ou encore l’achèvement, espéré cette année, d’un mur de 760 mètres de long et de 13,5 m de haut pour protéger cette centrale de bord de mer de toute montée des eaux.
Symbole du renouveau nucléaire dans le pays, le projet consiste à édifier deux réacteurs de type EPR dans le sud-ouest de l’Angleterre pour un coût de construction de 19,6 milliards de livres (22 milliards d’euros).
A l’été 2017, EDF avait évoqué un « risque » de retard de 15 mois pour le premier réacteur, censé entrer en service fin 2025, et de 9 mois pour le second, qui doit démarrer six mois plus tard. Dans leur communiqué jeudi, EDF Energy et CGN assurent que « le projet vise l’objectif d’une première livraison à la fin 2025 » pour le réacteur numéro 1.
Projet crucial
Cette centrale vise à fournir l’équivalent de 7 % des besoins d’électricité du Royaume-Uni, où les centrales nucléaires construites au XXe siècle ont fermé ou sont sur le point d’arriver en fin de vie.
Ce projet est crucial pour EDF qui a connu des déboires avec ses réacteurs de troisième génération EPR, notamment à Flamanville (Manche), où le chantier ouvert en 2007 pourrait n’être bouclé que fin 2019 pour une mise en service commerciale en 2020, quand le calendrier initial tablait sur 2012. Son coût a entre-temps plus que triplé, à 10,9 milliards d’euros.
Un premier EPR a été mis en service en juin dernier en Chine, à Taishan, dans le cadre d’un projet conduit à 51 % par CGN, à 30 % par EDF et à 19 % par l’électricien de la province du Guangdong.