Le PSG bannit une trentaine d’ultras après les incidents contre l’Etoile rouge de Belgrade
Le PSG bannit une trentaine d’ultras après les incidents contre l’Etoile rouge de Belgrade
Entre 300 et 400 individus cagoulés et équipés de fumigènes avaient lancé des projectiles sur les forces de l’ordre, mercredi, après le match de Ligue des champions.
Le PSG est visé par une enquête de l’UEFA pour l’usage de fumigènes par ses supporteurs dans l’enceinte du Parc des Princes le 3 octobre. / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Une trentaine d’ultras du PSG ont vu leur abonnement résilié pour une durée d’un an par le club de la capitale, a appris vendredi 5 octobre l’Agence France-Presse (AFP) de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. Cette décision a été prise après les incidents survenus en marge du match de Ligue des champions contre l’Etoile rouge Belgrade mercredi au Parc des Princes.
Après le match remporté 6-1 par le PSG, entre 300 et 400 individus cagoulés et équipés de fumigènes avaient lancé des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, à quelques encablures du stade parisien.
Enquête de l’UEFA
Jeudi soir, le Paris Saint-Germain, qui est visé par une enquête de l’Union des associations européennes de football (UEFA) pour utilisation d’engins pyrotechniques et « troubles dans le public », avait annoncé vouloir « exclure sans délai les fauteurs de trouble identifiés ». Le PSG avait déploré « le non-respect par certains individus de la convention » liant le club au Collectif ultras Paris (CUP), qui a conditionné le retour des ultras au Parc des Princes depuis octobre 2016.
Le club a envoyé une lettre recommandée aux abonnés tenus pour responsables afin de leur signifier la résiliation de leur abonnement. Aucun titre donnant accès au stade ne leur sera délivré jusqu’au 3 octobre 2019, soit un an jour pour jour après le PSG-Belgrade de mercredi, prévient le PSG dans ce courrier, publié par Le Parisien.
Le président du Collectif ultras Paris, Romain Mabille, avait affirmé dans le quotidien que « si des gens sont exclus, on les exclura du CUP ». « Il n’était aucunement prévu de se diriger vers les Serbes. On devait rester devant notre virage et se défendre en cas d’attaque », avait-il expliqué.
Le président serbe, Aleksandar Vucic, a par ailleurs déclaré vendredi qu’il allait « demander les noms de tous les bandits et hooligans qui ont attaqué les supporters de l’Etoile rouge avec des bâtons ». « Nous demanderons à voir comment ils seront punis », a-t-il ajouté. « J’imagine qu’ils étaient frustrés de ne pas être remarqués et entendus dans leur propre stade, et donc, j’imagine qu’ils ont voulu passer leur colère sur les supporteurs de l’Etoile rouge », a estimé le président de Serbie, promettant de coopérer avec la France de la même manière qu’à l’occasion du meurtre du Français Brice Taton commis par un supporteur du Partizan, en 2009, à Belgrade.
Le PSG a déjà été sanctionné par l’UEFA pour l’utilisation de fumigènes et autres engins pyrotechniques par ses ultras, le 7 mars, lors du match perdu contre le Real Madrid, en huitièmes de finale de Ligue des champions : c’est pour cette raison que, mercredi soir, l’une des tribunes du Parc des princes (la tribune Auteuil) était vide de spectateurs.