L’hommage national à Charles Aznavour commencera à 10 heures à Paris
L’hommage national à Charles Aznavour commencera à 10 heures à Paris
Plus de 2 000 personnes sont attendues pour une cérémonie très encadrée en présence du premier ministre arménien. C’est au son d’« Emmenez-moi » que son cercueil quittera la cour des Invalides.
Charles Aznavour en cinq chansons inoubliables
Durée : 02:31
Il a bercé des générations pendant soixante-dix ans. Après les larmes est venu le temps des adieux pour les fans de Charles Aznavour, lors d’un hommage national au chanteur disparu, ouvert au public, vendredi 5 octobre, à Paris. « La famille souhaite que le rassemblement et l’hommage populaire se déroulent aux Invalides », ont fait savoir les attachées de presse de la star, mort lundi à l’âge de 94 ans. L’inhumation se déroulera samedi, en revanche, dans « la plus stricte intimité ».
L’hommage débutera à 10 heures par le passage en revue de soldats par le chef de l’Etat, et sera suivi par un éloge funèbre prononcé successivement par le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et le président Macron. Plus de deux mille personnes sont attendues pour cette cérémonie officielle, solennelle et très encadrée, comme cela fut le cas pour Simone Veil et Jean d’Ormesson. Un hommage qui ne devrait pas avoir la dimension populaire de celui rendu à Johnny Hallyday en décembre 2017, en présence d’une immense foule dans les rues parisiennes.
Un des représentants les plus symboliques de la diaspora arménienne
Autour du cercueil recouvert du drapeau français seront présents les enfants du chanteur, quelque deux cents personnalités du monde du spectacle, des politiques, des admirateurs, le président Emmanuel Macron, avec à ses côtés le premier ministre arménien et le président Armen Sarkissian. En référence à la double culture du chanteur disparu, La Marseillaise et l’hymne arménien seront joués par la garde républicaine au cours de la cérémonie, retransmise en direct sur cinq chaînes.
Né Shahnourh Varinag Aznavourian à Paris en 1924, Charles Aznavour était l’un des représentants les plus symboliques de la diaspora d’Arménie, pays qu’il découvrit dans les années 60 et avec lequel il a entretenu des liens étroits tout au long de sa vie, en particulier après le terrible séisme de décembre 1988.
C’est au son d’« Emmenez-moi », joué au piano, que le cercueil quittera, une heure plus tard, la cour des Invalides.
Au lendemain de ce dernier rendez-vous avec son public, Charles Aznavour sera enterré samedi après-midi à Montfort-l’Amaury (78). Il reposera dans le caveau familial, aux côtés de ses parents et de son fils Patrick, mort à l’âge de 25 ans. Avant cela, une cérémonie religieuse est prévue en la cathédrale arménienne Saint-Jean-Baptiste, dans le 8e arrondissement de Paris, mais l’accès sera uniquement réservé à la famille, aux proches et aux officiels.