Le parquet de Paris ouvre une enquête après la diffusion d’images de vidéosurveillance
Le parquet de Paris ouvre une enquête après la diffusion d’images de vidéosurveillance
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour violation du secret professionnel après la diffusion d’images liées au meurtre de l’ancien braqueur Sophiane Hamli, le 7 octobre.
A la suite d’un signalement de la préfecture de Paris, le parquet de Paris a ouvert le 9 octobre une enquête préliminaire du chef de « violation du secret professionnel et recel » après la mise en ligne d’images de vidéosurveillance sur le site Internet du journal Le Point, selon une source proche du dossier au Monde.
Cette enquête, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), concerne une vidéo d’une trentaine de secondes manifestement issue du système de vidéosurveillance de la préfecture de Paris, et montrant les secondes ayant précédé, le dimanche 7 octobre, les meurtres de l’ancien braqueur Sophiane Hamli et du conducteur de la voiture dans laquelle il se trouvait. La transmission de ces images, détenues par la préfecture, à toute personne autre qu’aux enquêteurs est potentiellement délictueuse.
Une vidéo d’une trentaine de secondes
Tournée sur l’avenue George-V, dans le 8e arrondissement, la séquence d’une trentaine de secondes montre deux hommes, sur un scooter, suivre une voiture dans une des contre-allées de l’avenue. La vidéo se termine au moment où l’individu assis à l’arrière en descend et se dirige vers la voiture.
Les deux occupants de la voiture ont été grièvement blessés après avoir reçu plusieurs balles. Sophiane Hamli, âgé de 42 ans, est mort dans la soirée du dimanche 7 octobre, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où il avait été emmené d’urgence. Le deuxième homme, âgé de 29 ans, est mort lundi, à l’hôpital Percy de Clamart (Hauts-de-Seine), selon les informations du Point.
Sophiane Hamli, dont le nom est lié à de multiples braquages, avait été condamné en 2003 à vingt ans de réclusion criminelle pour le braquage d’un fourgon blindé en 1997, impliquant également le braqueur Redoine Faïd, avant d’être acquitté pour ces faits, près de dix ans plus tard.