Après la Floride, la Géorgie balayée par l’ouragan Michael
Après la Floride, la Géorgie balayée par l’ouragan Michael
L’ouragan, finalement rétrogradé en catégorie 2, a atteint la côte ouest avec des vents à près de 250 km/h. Un homme a été tué en Floride.
Des bateaux endommagés dans la marina de Port St. Joe, en Floride, au passage de l’ouragan Michael, le 10 octobre. / Douglas R. Clifford / AP
L’ouragan Michael, qui a dévasté le nord-ouest de la Floride mercredi 10 octobre, a fait une première victime. Les autorités du comté de Gadsden, à plusieurs kilomètres des côtes, ont signalé « un mort lié à l’ouragan », en précisant que ce décès était dû à une chute d’arbre.
Depuis le milieu de journée, mercredi, toute la côte sud est des Etats-Unis est balayée par la tempête la plus violente qu’ait connue le pays depuis un demi-siècle, avec des vents qui ont atteint par endroits les 250 km/h.
« Ma maison est sous les eaux » explique Loren Beltran, une habitante de Mexico Beach de 38 ans qui a tout perdu lors du passage de l’ouragan sur les côtes de Floride mercredi. Mais à Panama City, où elle a cherché à se mettre à l’abri, la situation pourrait être encore pire. Sachant sa maison vulnérable, elle avait décidé de se réfugier en catastrophe chez son compagnon, à Panama City, lieu de villégiature floridien aux eaux turquoises, situé à quelques kilomètres.
Les dégâts dans les rues de Panama City, le 10 octobre, après le passage de l’ouragan Michael en Floride. / BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
L’ouragan « monstrueux », selon le terme utilisé par les autorités, avait gagné en puissance avec une rapidité surprenante dans la matinée de mercredi, avant de faiblir et d’être rétrogradé en catégorie 2. La structure de l’habitation, conçue pour des phénomènes météorologiques extrêmes, était censée résister à un souffle bien supérieur. Mais c’était sans compter un arbre, déraciné par les vents violents, qui a fracassé une fenêtre. Depuis, l’eau n’arrête pas de monter dans cette maison.
« Comme un monstre à la télévision »
« On a bien entendu le bruit effrayant des vents, comme un gros monstre à la télévision », explique cette comptable d’origine salvadorienne qui témoigne pendant le calme terrifiant de l’œil de l’ouragan. « Ca a commencé par un arbre qui est tombé et nous avons entendu un autre bruit, comme si le vent l’avait poussé à l’intérieur, dans une chambre à coucher », explique-t-elle. « J’étais dans cette pièce environ cinq minutes auparavant ».
A une trentaine de kilomètres de là, sa maison de Mexico Beach, toujours sur la côte, ne se porte pas mieux : elle est submergée sous les eaux. Elle a reçu des photos de la bâtisse, de l’eau jusqu’au toit. « J’ai tout perdu mais grâce à Dieu nous allons bien », soupire-t-elle, soulagée pour sa fille de 3 ans qu’elle a cherché à protéger dans ces moments d’angoisse.
A Panama Beach, la force des vents était telle qu’il pleuvait de manière horizontale. Un mur d’eau et de fortes rafales ont traversé la ville, faisant voler des débris partout. Même les bâtiments en brique se sont partiellement effondrés et il semblait y avoir plus d’arbres tombés que debout. Des conteneurs en métal, des antennes satellites, des morceaux de toit, des arbres et des feux de circulation étaient dispersés au milieu des rues.
De plus, les autorités ont averti que le niveau de la mer pouvait attendre 3,6 mètres de hauteur. Les autorités ont incité sans cesse les habitants à quitter cette région avant que Michael ne frappe la bande au nord-ouest de la Floride, connue sous le nom de « Panhandle » en anglais et qui s’étend dans le golfe du Mexique.
Des centaines de milliers de personnes ont reçu des ordres d’évacuation obligatoires, mais le gouverneur a déclaré aux résidents mercredi que ceux qui ne partaient pas devaient rester chez eux car il était dorénavant trop tard pour partir.
Le président Donald Trump en meeting de campagne pour les élections de mi-mandat à Erie, en Pennsylvanie, le 10 octobre. / Evan Vucci / AP
Alors que l’ouragan frappait de plein fouet le sud est du pays, Donald Trump était meeting en Pennsylvanie, afin de mobiliser l’électorat républicain en vue des élections de mi-mandat. Le président américain a entamé son discours par quelques mots à l’intention des victimes de la tempête, leur envoyant ses « pensées et prières », et promettant de se rendre en Floride « très rapidement ».