L’adolescent mort aux Lilas a succombé à « un œdème pulmonaire massif »
L’adolescent mort aux Lilas a succombé à « un œdème pulmonaire massif »
Le Monde.fr avec AFP
Selon les conclusions de l’autopsie, sa mort n’est pas due aux violences qu’il a subies. Cinq jeunes ont malgré tout été présentés à un juge, mercredi.
L’adolescent de 13 ans mort samedi dans une rixe aux Lilas, dans la Seine-Saint-Denis, n’est pas mort directement en raison des violences, mais d’un « œdème pulmonaire massif » ayant provoqué « un arrêt cardiaque », selon les premières conclusions de l’autopsie dévoilées mardi 16 octobre en fin de journée.
Les constatations « excluent l’intervention d’un tiers » comme cause directe de la mort. Le parquet de Bobigny dit également que le jeune homme avait antérieurement « connu des alertes d’ordre cardiaque ».
Une information judiciaire pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intentions de la donner » a cependant été ouverte, et cinq personnes, âgées de 14 à 17 ans, ont été présentées à un juge mercredi 17 octobre.
Selon la chronologie des faits retracée par le parquet, l’adolescent, originaire de la ville voisine de Bagnolet, a d’abord été victime d’un malaise après une première altercation « sans contacts physiques ».
Ni hématome ni fracture
« Pris en charge à bord d’un scooter », il aurait ensuite « été victime d’un second malaise le faisant chuter du scooter ». C’est à ce moment-là qu’il « aurait alors été victime de violences aggravées ».
« Bien qu’ayant du mal à s’exprimer », le collégien a pu dire aux policiers « avoir été agressé », selon le parquet.
En arrêt cardio-respiratoire à son arrivée à l’hôpital samedi soir, l’adolescent est mort dimanche après-midi. Aucun « hématome » ni « fracture palpable » n’ont été constatés par les médecins, selon le parquet.
« Un jeune homme est mort et c’est insupportable », a déclaré mardi le nouveau ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, qui entend que « toute la transparence soit faite » sur cet « événement extrêmement grave », lié selon lui « à des rivalités de bandes ». « La banalisation de cette violence » est « insupportable », a-t-il ajouté.