SOS Méditerranée : 56 personnalités demandent l’abandon des poursuites contre Génération identitaire
SOS Méditerranée : 56 personnalités demandent l’abandon des poursuites contre Génération identitaire
Le Monde.fr avec AFP
Les militants de Génération identitaire sont poursuivis pour « violences en réunion » et « séquestration », après leur occupation du siège de l’ONG début octobre.
Un sauveteur pour SOS Méditerranée, lors d'un exercice de secours sur l’un des trois canots dont dispose l’équipage de l’« Aquarius ». Entre Sfax et Lampedusa, le 18 septembre. / Samuel Gratacap pour Le Monde
Cinquante-six personnalités de droite et d’extrême droite ont apporté leur soutien à l’action des militants de Génération identitaire (GI), dans une tribune publiée sur le site de Valeurs actuelles mercredi 17 octobre.
Le 5 octobre, 22 militants du mouvement d’extrême droite GI ont fait brutalement irruption au siège de l’ONG SOS Méditerranée à Marseille et déployé une banderole accusant SOS Méditerranée d’être « complice du trafic d’êtres humains ». Le 7 octobre, ces militants ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour « violences en réunion », « séquestration », « participation à un groupement en vue de commettre des violences » et « enregistrement et diffusion d’images violentes ».
« Acharnement politique »
« Nous soutenons les 22 de Marseille. Nous appelons à l’abandon des charges à leur encontre. Nous demandons une enquête parlementaire sur SOS Méditerranée et la mise sous séquestre de son navire l’Aquarius », écrivent les 56 personnalités, parmi lesquelles le député du Rassemblement national (ex-FN) Louis Aliot, l’ancien ministre Les Républicains Thierry Mariani, l’ancien ministre et soutien de François Fillon Charles Millon, ou l’essayiste Alain de Benoist. « L’occupation des locaux de SOS Méditerranée a été menée de façon pacifique », sans « effraction », « séquestration » ou « coup », affirment les signataires. « La répression contre les militants identitaires relève de l’acharnement politique et non du droit », estiment-ils, qualifiant de « délétères » les actions de SOS Méditerranée et considérant que « la grande majorité des Français refuse cette immigration massive imposée ».
Selon la directrice générale de SOS Méditerranée, Sophie Beau, le 5 octobre, le personnel de l’ONG « a été brutalisé, certains plaqués » puis « éjectés de force de leur bureau » quand d’autres ont été « retenus ». Mercredi, SOS Méditerranée a promis d’attaquer en diffamation ceux qui « criminalisaient » les actions de son bateau de sauvetage en mer, l’Aquarius, en relayant « de fausses informations ».
Le dernier sauvetage de l’« Aquarius », raconté de l’intérieur
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