Industrie : la révolution permanente
Industrie : la révolution permanente
Par Pascal Galinier
Les métiers industriels, encore entachés d’une image passéiste, sont boudés par les jeunes diplômés. Le secteur a pourtant pris le virage des technologies 4.0.
JACQUES FLORET
« L’industrie fait-elle encore rêver ? » Tel était le thème de l’un des débats sur « La puissance des images », aux Rendez-vous de l’histoire, le 12 octobre 2018 à Blois. Telle est la question que pose ce supplément.
Pourquoi et comment, à l’heure des start-up, des Gafam, de l’IA et du numérique à tout prix, la bonne vieille industrie peut-elle rester attrayante pour de jeunes étudiants en quête de « sens » et d’avenir ? Cette industrie, grande ou petite, qui demeure la principale créatrice de richesses en France, dont elle génère 12,5 % du PIB.
On verra des filières classiques qui se régénèrent, des écoles d’ingénieurs qui font leur « big bang » pédagogique, des métiers industriels que l’on croyait ringards et qui peuvent se révéler plus séduisants que les vis et boulons de grand-papa.
On accompagnera ces jeunes passionnés qui ont emprunté d’improbables chemins de traverse, cet archéologue amateur qui s’épanouit dans les égouts, ce musicien qui a su capter la petite musique du bois, ce « Top Gun » en puissance qui entend ramener la voiture sur Terre.
On visitera ces régions qui remettent en selle un savoir-faire sous-estimé mais jamais perdu, ces valleys de l’industrie « à la française » – pôles de compétitivité souvent attendus, parfois inattendus, de Lille à Saint-Etienne, du Havre à Oyonnax, du nucléaire au luxe, du parfum au plastique…
On s’interrogera sur cette France qui a besoin de 40 000 jeunes ingénieurs par an, mais n’en forme que 33 000… Et sur ces entreprises qui cherchent à redorer leur blason auprès des élèves ingénieurs – dont les deux tiers décrochent un CDI dès leur sortie d’école.
On découvrira qu’à l’heure de la mondialisation, les « gagnants » et les « perdants » ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
Mécanique, métallurgie, électronique, informatique, optique, automobile, aéronautique, chimie, pharmacie, agroalimentaire… Du « made in France » à la « Marque France », une révolution à bas bruit est – peut-être – en marche. Une révolution permanente, aurait dit Karl Marx.
Un supplément et un salon étudiant pour mieux connaître l’industrie et les écoles d’ingénieurs
Le Monde publie, dans son édition datée du jeudi 18 octobre et sur sa rubrique M Campus, un supplément dédié à l’industrie. Un secteur qui souffre d’une image passéiste, souvent boudé par les jeunes diplômés, à l’heure des start-up, des Gafam, de l’Intelligence artificielle (IA), du numérique à tout-va et à tout prix. Le monde industriel génère cependant 12,5 % du PIB national, a pris le virage des technologies 4.0 et propose aux étudiants une garantie d’emploi. A la clé : 230 000 recrutements annuels d’ici à 2025.
Est par ailleurs prévu, samedi 10 et dimanche 11 novembre à Paris, le Salon des grandes écoles (SaGE) du Monde, avec plus de cent cinquante écoles de commerce, d’ingénieurs, IAE, IEP, écoles spécialisées et prépas représentées, et des conférences thématiques animées par des journalistes du Monde Campus.
L’entrée du salon des grandes écoles du Monde, les 10 et 11 novembre, sera gratuite, la préinscription en ligne est conseillée pour accéder plus rapidement au Salon. Liste des exposants et informations pratiques sont à retrouver sur le site Internet du SaGE.