Egalité salariale entre femmes et hommes : les entreprises auront trois ans pour agir
Egalité salariale entre femmes et hommes : les entreprises auront trois ans pour agir
Le Monde.fr avec AFP
Dès le 1er janvier, les entreprises de plus de 50 salariés devront mesurer les écarts de salaires. Selon Muriel Pénicaud, une sanction équivalente à « 1 % du chiffre d’affaires » est envisagée.
La ministre du travail, Muriel Pénicaud, à l’Elysée le 5 septembre. / POOL / REUTERS
Les entreprises de plus de 50 salariés où des inégalités salariales entre femmes et hommes auront été mesurées auront trois ans pour remédier à la situation. Faute de quoi, elles pourraient encourir une « sanction » équivalente à « 1 % du chiffre d’affaires », a annoncé mardi 23 octobre la ministre du travail, Muriel Pénicaud.
L’égalité salariale femmes/hommes est « l’un des quatre volets importants » de la loi « avenir professionnel » votée cet été, a rappelé la ministre au micro de France Info. A partir du 1er janvier, les entreprises de plus de 50 salariés devront mesurer les écarts de salaires entre femmes et hommes. Celles qui « ne seront pas au carré auront l’obligation de faire une enveloppe de rattrapage sur trois ans », a précisé Mme Pénicaud. Avant trois ans, « la marche peut être trop haute », a-t-elle ajouté pour expliquer ce délai.
Des contrôles dans « toutes les entreprises concernées »
« Si elles ne le font pas, la sanction » pourra être « 1 % du chiffre d’affaires », a précisé la ministre, en annonçant des contrôles de « toutes les entreprises concernées » dans trois ans. Elle a précisé que le seuil de 50 salariés avait été retenu afin de « pouvoir comparer », avec suffisamment de personnes qui « aient le même poste ».
Le mécanisme devrait, selon Mme Pénicaud, être détaillé « dans quelques semaines ». « Ça fait quarante-cinq ans que la loi dit le bon sens, qu’à travail égal vous devez avoir un salaire égal », a-t-elle insisté, soulignant que la loi « avenir professionnel » ajoutait dorénavant une « obligation de résultat ».
Selon le ministère du travail, à travail égal, les femmes sont rémunérées environ 9 % de moins que les hommes ; cet écart atteint 25 % pour l’ensemble d’une carrière et 37 % au moment de la retraite.