Le président américain, Donald Trump, lors d’un discours prononcé à Murphysboro, dans l’Illinois, le 27 octobre. / SCOTT OLSON / AFP

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a dit, mardi 30 octobre, souhaiter mettre fin au droit du sol, qui stipule que tout enfant né sur le territoire américain a la nationalité américaine.

Cette proposition, formulée dans la dernière semaine d’une campagne électorale dans laquelle Donald Trump tente de placer l’immigration au cœur des débats, pourrait cependant se heurter à de sérieux obstacles.

Dans un entretien à Axios, le président affirme qu’il envisage de signer un décret pour que les enfants nés sur le sol américain de parents en situation irrégulière ne bénéficient plus de ce droit.

Doute sur la légalité d’un tel décret

« Nous sommes le seul pays au monde où, si une personne arrive et a un bébé, le bébé est citoyen des Etats-Unis… avec tous les avantages », affirme-t-il dans cet entretien filmé – selon Axios, une trentaine de pays dans le monde ont un dispositif équivalent au droit du sol. « C’est ridicule, c’est ridicule, il faut que cela cesse ».

Au-delà de la levée de boucliers qu’elle devrait susciter, la possibilité même pour le président de pouvoir remettre en cause, par décret, ce principe inscrit dans le 14e amendement de la Constitution, est vivement contestée par nombre de juristes.

« On m’avait toujours dit que vous aviez besoin d’un amendement constitutionnel. Vous savez quoi ? Ce n’est pas le cas », avance le président au cours de l’entretien. « C’est en cours. Cela va se faire, avec un décret », ajoute-t-il.

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