Est-ce une réponse à ceux qui la voient déjà un jour à la Maison Blanche ? « Je n’ai jamais été une fan de politique et mon expérience ces dix dernières années n’a pas fait beaucoup pour changer ça. » C’est par ces mots que Michelle Obama évoque son expérience de la vie politique, dans ses mémoires, dont la parution est prévue mardi 13 novembre, et dont le Washington Post publie les bonnes feuilles.

Dans ce livre de 426 pages, intitulé Becoming (Devenir), la native de Chicago raconte son désintérêt de la politique et sa colère contre Donald Trump. Elle ne cache pas le choc ressenti lorsqu’elle a entendu l’enregistrement de Donald Trump dans lequel il se vantait de pouvoir « attraper les femmes par la chatte ». Elle évoque alors son « corps [qui] tremblait de colère ». L’épouse de l’ancien président se dit surprise que tant de femmes américaines ont voté pour le « misogyne » Trump, plutôt que Hillary Clinton en 2016.

« Insinuations bruyantes et irresponsables »

L’extrait le plus marquant dans ces attaques en règle contre le locataire de la Maison Blanche ? Elle ne lui « pardonnera jamais » la polémique sur le lieu de naissance de son mari. Le milliardaire new-yorkais est l’un de ceux à avoir suggéré, à plusieurs reprises, que l’ancien sénateur de Chicago était né au Kenya et non aux Etats-Unis. C’était « fou et mesquin, bien sûr, le sectarisme et la xénophobie sont à peine dissimulés », tacle la première First Lady noire de l’histoire américaine. 

« Et si quelqu’un d’instable avait chargé un pistolet et était venu à Washington ? Et si cette personne s’en était prise à nos filles ? Donald Trump, avec ses insinuations bruyantes et irresponsables, a mis en danger ma famille. Et pour ça, je ne lui pardonnerai jamais»

La réponse du président républicain n’a pas tardé. « Michelle Obama a été payée très cher pour écrire un livre et ils insistent toujours pour que vous sortiez des polémiques », a-t-il lancé à des journalistes avant de s’envoler pour la France pour les commémorations du centenaire de la fin de la première guerre mondiale.

« L’horloge biologique est réelle »

Michelle Obama, 54 ans, se livre aussi sur sa vie personnelle, et notamment sa fausse couche, voilà une vingtaine d’années. « C’était comme si j’avais échoué, je ne savais pas que les fausses couches étaient si fréquentes parce qu’on n’en parle pas », a déclaré la quinquagénaire, dans des extraits d’une interview à la chaîne ABC pour présenter son ouvrage. « Nous sommes confrontées à notre propre douleur, pensant, d’une certaine manière, que nous sommes brisées. » Et l’épouse du 44e président des Etats-Unis d’ajouter : « C’est l’une des raisons pour lesquelles je pense que c’est important de dire aux jeunes mères que les fausses couches arrivent. »

Dans son livre, elle raconte aussi que leurs deux filles, Malia, 20 ans, et Sasha, 17 ans, sont venues au monde grâce à la fécondation in vitro. « L’horloge biologique est réelle », « parce que la production d’ovules est limitée », confie-t-elle à ABC. « Je l’ai réalisé quand j’avais 34 et 35 ans. Nous avons eu besoin de faire appel à la fécondation in vitro. »

"Yes we did !" : les moments forts du discours d'adieu de Barack Obama
Durée : 02:12