« Gilets jaunes » : le gouvernement n’acceptera aucun « blocage total » le 17 novembre
« Gilets jaunes » : le gouvernement n’acceptera aucun « blocage total » le 17 novembre
Le Monde.fr avec AFP
Des centaines de collectifs ont appelé à une journée de blocage des routes samedi pour protester contre la hausse du prix des carburants.
Rassemblement de « gilets jaunes », le 10 novembre, sur le parking du Carrefour de Torcy. / BENJAMIN GIRETTE POUR « LE MONDE »
A l’approche de la mobilisation des « gilets jaunes » prévue samedi 17 novembre, le gouvernement entend se montrer ferme. Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a prévenu mardi matin sur BFM-TV que les forces de l’ordre interviendront pour lever tout « blocage total ».
« Je demande qu’il n’y ait aucun blocage total. (…) Partout où il y aura un blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre circulation, nous interviendrons », a-t-il prévenu, tout en assurant qu’aucune manifestation ne sera interdite « si elle ne menace pas l’ordre public et si elle n’entrave pas la libre circulation ».
« Ce qui est difficile, c’est qu’on n’a pas une organisation syndicale qui a l’habitude de faire une manifestation qui l’organise. Par exemple, une manifestation, ça se déclare en préfecture. Là, très peu l’ont déclarée. J’appelle ceux qui nous écoutent à déclarer le lieu de la manifestation. »
Des centaines de collectifs de citoyens réunis sur les réseaux sociaux et baptisés « gilets jaunes » ont appelé à une journée de blocage des routes samedi pour protester, entre autres, contre la hausse du prix des carburants.
Le gouvernement va faire des annonces
L’ampleur de la mobilisation reste toutefois aujourd’hui difficile à mesurer, bien qu’elle ait reçu le soutien de Marine Le Pen, Laurent Wauquiez, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Jean-Luc Mélenchon. Pour tenter de désamorcer cette colère, le gouvernement doit annoncer dans les prochains jours des mesures – comme un élargissement du « chèque énergie » et de la prime à la conversion des vieux véhicules – permettant d’aider les ménages à faire face à la remontée des prix à la pompe.
Vendredi, lors de son périple mémoriel, le président Emmanuel Macron avait lui-même souligné le risque d’une coagulation des mécontentements pouvant déboucher sur un mouvement plus large. « Je me méfie toujours de ces mouvements où on mélange tout », avait-il lancé aux clients d’un bar PMU où il faisait étape.
Paroles de « gilets jaunes »