Le Rochelais Uini Atonio, tâclé sur la pelouse de Jean Bouin le 25 novembre. / BERTRAND GUAY / AFP

C’est l’exploit de la 10e journée du Top 14 : La Rochelle a remporté la première victoire de son histoire face au Stade Français (14-12), dimanche 25 novembre à Jean-Bouin, une première particulièrement appréciée par le nouveau manager des Rochelais Jono Gibbes. Avec ce 6e succès en 7 matchs, ils confirment leur forme ascendante dans un Top 14 qui reste dominé par Clermont vainqueur à domicile de Lyon (31-11). La Rochelle grimpe ainsi de la 6e à la 4e place. A l’inverse, le club parisien, descend de deux cases au 5e rang.

Privé de Gaël Fickou, auteur de 6 essais en 7 rencontres, mais aussi de ses cadres Sergio Parisse, Yoann Maestri, Paul Gabrillagues et Jonathan Danty, retenus en sélection, Paris a offert une prestation insipide, à l’image du temps, gris, froid et humide.

« Fier du groupe »

Menant 9-5 à la pause, grâce à quatre pénalités de Morné Steyn (6e, 21e, 27e, 53e), le Stade français a craqué en seconde période, encaissant 9 points sur pénalités du Rochelais Ihaia West (43e, 62e, 68e). Les Rochelais, auteurs du seul essai de la rencontre (Jean-Charles Oriol, 21e), prenaient la tête pour ne plus la quitter. Un succès historique, sans la manière, qui suffit au bonheur de Jono Gibbes, arrivé mi-novembre après avoir fini sa saison en Nouvelle-Zélande.

« On est fier du groupe, mais il faut rester mesuré, a tempéré Xavier Garbajosa, l’entraîneur des arrières. Il manquait du monde en face. »

Virimi Vakatawa (Racing 92) , auteur d’un doublé, le 24 novembre à l’U Arena de Nanterre. / LUCAS BARIOULET / AFP

La réception du Racing 92, samedi 1er décembre, permettra d’en savoir plus sur leur réel potentiel. Mais face au promu grenoblois, le club francilien a échappé de justesse à une troisième défaite à domicile (24-23) samedi, grâce, notamment au meilleur marqueur du championnat (8 essais), Virimi Vakatawa, auteur d’un doublé.

Clermont conserve donc sa place de leader, en s’adjugeant un cinquième bonus offensif en 5 matchs. Une prouesse compte tenu du nombre d’internationaux absents. Vaincu par les Auvergnats, Lyon chute de 4 rangs et sort du wagon des qualifiés (8e).

Castres barragiste

Pour conserver sa place de dauphin, Toulouse a dû en revanche gagner « en vilains » samedi à Pau (15-13), selon les termes du manager toulousain, obligé de privilégier l’efficacité sur le beau jeu alors que quinze de ses joueurs manquaient à l’appel, suspendus, internationaux ou blessés.

Le champion de France, Castres, revigoré par le retour de blessure de Benjamin Urdapilleta, a certes été chahuté. Mais son expérience lui a permis de s’imposer à Perpignan (16-12) et de rester à la 6e place de barragiste.

Juste devant l’Union Bordeaux-Bègles (7e), qui s’est rachetée de son humiliation à Toulouse (40-0) en battant Toulon (36-25). Une victoire dans la douleur qui ramène un peu de sérénité après l’éviction de Rory Teague, remplacé par l’intérimaire Joe Worsley, et l’annonce de l’arrivée du manager de Castres Christophe Urios pour la saison prochaine.

A l’image du RCT (12e), aucune des équipes du bas de tableau ne s’est imposée en cette 10e journée : Agen (13e) a cédé à Armandie devant Montpellier (18-15), qui met au passage un terme à une série de trois défaites. Quant à la lanterne rouge Perpignan, elle a enregistré face à Castres sa 10e défaite (16-12) : « On est dans la merde », a résumé son troisième ligne Karl Chateau.